"A la lumière des événements actuels et des tensions croissantes, l'Abkhazie attire l'attention des membres du Conseil de sécurité de l'ONU sur la nécessité de mesures constructives et opportunes afin de prévenir une effusion de sang susceptible de dégénérer en opérations militaires de grande envergure et de déstabiliser la situation dans l'ensemble de la région", a souligné le diplomate dans sa lettre.
M. Chamba a exprimé sa reconnaissance aux membres du Conseil de sécurité pour leurs efforts tendant à trouver une solution négociée au conflit entre la Géorgie et l'Abkhazie.
"Malheureusement, ces efforts peuvent toujours être réduits à néant. La paix régionale fragile est menacée par les provocations de la Géorgie qui a déjà violé les accords de base signés par les parties au conflit avec la médiation de l'ONU, et continue de démanteler méthodiquement le format existant du processus de négociation", a souligné le message.
La récente intervention du président géorgien Mikhaïl Saakachvili à la 61e session de l'Assemblée générale, "dans laquelle la Géorgie a de fait annoncé son retrait du processus de négociation et un éventuel recours à la force", ainsi que les provocations géorgiennes dans la partie supérieure des gorges de Kodori constituent les preuves de l'agressivité de Tbilissi, a indiqué M. Chamba.
"L'Abkhazie s'adresse une nouvelle fois à l'ONU et au Groupe des amis du Secrétaire général de l'ONU pour leur demander d'étudier la question de la participation de représentants abkhaz à la prochaine réunion du Conseil de sécurité, qui pourrait ainsi entendre l'avis d'une partie au conflit et disposer d'un tableau plus objectif des événements en cours", souligne le ministre abkhaz des Affaires étrangères.
L'Abkhazie a aussi appelé le Conseil de sécurité à donner une appréciation objective des actions de la Géorgie et à contribuer au retour de Tbilissi à la table des négociations.
