"Le peuple de la République de Transnistrie veut être égal entre les égaux et appelle tous les hommes de bonne volonté à le soutenir dans son aspiration", peut-on lire dans le message des ONG transnistriennes.
Le texte rappelle qu'avant même le référendum, des officiels des Etats-Unis, de l'Ukraine, de la Moldavie, le Conseil de l'Europe et l'OSCE avaient fait savoir leur refus d'en reconnaître les résultats, ce qui, de l'avis des auteurs de la déclaration, constitue "un rejet de tous les principes de l'ONU, de l'OSCE et du droit international".
"Le peuple de Transnistrie a des fondements historiques et juridiques pour une existence indépendante et défendra ses droits par tous les moyens possibles", souligne le texte de la déclaration adressée à l'ONU, au Conseil de l'Europe, à l'OSCE et aux pays garants du règlement transnistrien (Russie et Ukraine).
Mardi, la Commission électorale centrale de Transnistrie a rendu publics les résultats définitifs du référendum du 17 septembre auquel avaient pris part 78,6% des électeurs.
A la question "Appuyez-vous la ligne d'indépendance de la Transnistrie, avec son rattachement ultérieur librement consenti à la Fédération de Russie ?", 97,2% des votants ont répondu par un oui et 1,9% par un non.
A la deuxième question - "Jugez-vous possible de renoncer à l'indépendance de la Transnistrie avec son rattachement ultérieur à la Moldavie", 3,3 % des électeurs ont répondu par un oui et 94,9% des électeurs par un non.
Les observateurs internationaux qui ont contrôlé le déroulement du plébiscite ont déclaré dans leur conclusion conjointe "qu'aucune infraction aux principes du droit universel, égal et direct, du scrutin secret, n'a été relevée au cours du référendum" et qu'aucune "pression de la part des organes du pouvoir d'Etat de la Transnistrie et des collectivités locales n'a été enregistrée", peut-on lire dans leur conclusion.
La Transnistrie, zone la plus industrialisée de l'ancienne République soviétique de Moldavie et peuplée aux deux tiers par des Slaves, a proclamé son indépendance envers Chisinau en 1992, après la dislocation de l'URSS et à l'issue de plusieurs mois de guerre contre les forces moldaves. Depuis, Tiraspol (capitale de la Transnistrie) refuse de reconnaître la souveraineté moldave sur son territoire et applique une politique de fait indépendante.
