"L'Union européenne doit jouer un rôle plus actif dans le règlement des conflits en Géorgie, car elle pourrait, de par son importance, assainir le format des négociations", a-t-il indiqué, cité par l'agence News Georgia, à l'issue d'un entretien avec le ministre britannique des Affaires européennes, Geoffrey Hoon.
Selon M. Bejouachvili, les deux hommes ont passé en revue un large éventail de dossiers relevant de la coopération bilatérale et multilatérale et ont évoqué, entre autres, le processus d'intégration de la Géorgie dans les structures européennes et euro-atlantiques.
"Nous avons abordé l'assistance de l'UE à la promotion accélérée des produits géorgiens sur les marchés européens, en particulier des produits d'exportation interdits sur les marchés russes", a-t-il précisé, en allusion aux vins et aux produits agricoles.
"C'est un processus compliqué, mais l'UE nous accueille avec compréhension. Nous demandons d'accélérer ce processus pour que les producteurs géorgiens puissent avoir accès sur le marché de l'Union européenne. Nous avons également demandé à Bruxelles d'examiner la possibilité d'instaurer un régime de libre-échange entre la Turquie et la Géorgie, cas nous avons besoin de l'assistance européenne", a expliqué M. Bejouachvili.
Les républiques séparatistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers qui ont opposé Abkhazes et Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Élu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.
Depuis le début de l'année en cours, les vins, les eaux minérales et les produits agricoles géorgiens font l'objet de l'embargo russe décrété pour des raisons sanitaires, la Russie étant jusque-là le principal débouché des exportations de Tbilissi.
