(L'Ossétie du Sud est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)
"Nous sommes prêts à aider la Géorgie à rétablir son intégrité territoriale, mais cela ne peut être fait que sur la base de l'expression de la volonté du peuple même de l'Ossétie du Sud. On ne peut pas l'obliger à le faire par la force", a dit dans une interview au journal allemand "Süddeutsche Zeitung" le chef de l'Etat russe.
"Il faut y agir délicatement par des moyens diplomatiques, humanitaires, et surtout compte tenu des problèmes historiques d'autrefois", a souligné Vladimir Poutine, tout en ajoutant que la Russie en avait plus d'une fois discuté avec la direction de la Géorgie.
"Ils l'acceptent en paroles � Mais en réalité, ils font tout pour régler ce problème à l'aide d'une guerre, en se réarmant à l'infini, en violant les ententes intervenues auparavant, en perpétrant sans cesse des provocations dans la zone du conflit", a noté le président de la Fédération de Russie.
La Russie en est directement affectée, parce qu'une partie du peuple ossète vit en Fédération de Russie, a-t-il rappelé.
Et d'ajouter que cela se rapporte au même titre à l'Abkhazie. "Dans notre Caucase du Nord, il y a une multitude de peuples qui sont considérés comme ethniquement proches des Abkhazes. Et là également, il faut procéder par des moyens humanitaires, politiques et diplomatiques", a souligné Vladimir Poutine.
(L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)
"On ne sait toujours pas pourquoi la direction géorgienne en place estime qu'en détériorant les relations russo-géorgiennes, ils pourraient régler le problème de l'intégrité territoriale de la Géorgie. Néanmoins, presqu'un million de Géorgiens sont déjà venus chez nous pour s'y installer pratiquement définitivement", a signalé le président russe.
Cela dit, Vladimir Poutine a reconnu que tout pays était en droit d'être souverain et devait l'être, ainsi que de choisir lui-même ses partenaires dans le monde. Quoi qu'il en soit, cela ne doit guère pousser le pays à des actions agressives auxquelles la Russie doit réagir, a-t-il continué.
"Quand il ne s'agissait que d'une rhétorique antirusse, nous l'avons encore toléré, mais quand les Géorgiens ont passé à des actes de provocation, nous avons tout simplement été obligés de commencer à y répondre. Or, nous nous sommes entendus avec la Géorgie et, à leur demande, nous en retirons nos troupes� Nous le faisons toujours, tout en respectant le calendrier", a relevé Vladimir Poutine.
Et d'ajouter que l'arrestation d'officiers russes a été effectuée à la veille des municipales en Géorgie. Vladimir Poutine a insisté à cette occasion sur l'inadmissibilité de résoudre les problèmes politiques à l'intérieur du pays, en attisant l'hystérie antirusse et une psychose militaire.
