"Nous avons accepté de reprendre les négociations, mais leurs résultats dépendront des Etats-Unis", a déclaré Kim Yong-nam, président du Présidium de l�Assemblée populaire suprême de la RDPC, considéré comme le numéro deux de la hiérarchie nord-coréenne.
Kim Yong-nam a reçu vendredi à Pyongyang une délégation du Parti démocratique du travail (PDT) de Corée avec à sa tête le leader du PDT - Moon Sung-hyung, rapporte l'agence d'information sud-coréenne Yonhap.
Le président du Présidium de l�Assemblée populaire suprême de la RDPC a tenu à rappeler que Pyongyang avait proposé à Washington d'examiner aux négociations à six la question de la levée des sanctions financières américaines contre la Corée du Nord et que les Etats-Unis avaient accepté cette proposition.
Les négociations sur le programme nucléaire de Pyongyang avec la participation des diplomates de la Fédération de Russie, des Etats-Unis, de la République de Corée, de la Corée du Nord, de la République populaire de Chine et du Japon avaient été suspendues à la fin de l'année dernière quand, sous la pression de Washington, les comptes de la direction nord-coréenne avaient été gelés dans une banque de Macao (Chine).
Le 31 octobre dernier, lors d'une rencontre informelle à Pékin, les chefs des délégations américaine, chinoise et nord-coréenne aux négociations à six se sont entendus en principe sur la reprise des négociations.
Le président du Présidium de l�Assemblée populaire suprême de la RDPC qui est formellement le chef de l'Etat nord-coréen a souligné qu'alors que Pyongyang aspirait à un règlement politique du problème nucléaire dans la péninsule Coréenne, les Etats-Unis n'utilisaient pas les négociations à six pour régler les problèmes dans les relations entre la RDPC et l'Amérique, mais les exploitaient à des fins électorales".
Evoquant l'essai d'un dispositif nucléaire effectué le 9 octobre dernier en Corée du Nord, Kim Yong-nam a expliqué que Pyongyang était tout simplement "contraint de posséder l'arme nucléaire pour des raisons d'autodéfense, car les Etats-Unis cherchaient à en finir avec l'indépendance de la RDPC, tout en bafouant son droit au développement et même à l'existence".
"L'arme nucléaire n'est qu'une réponse aux sanctions des Etats-Unis et à leur politique d'étranglement et n'est aucunement dirigée contre nos compatriotes du sud", a assuré aux politiques sud-coréens le numéro deux de la hiérarchie nord-coréenne.
Selon Yonhap, l'entretien de Kim Yong-nam avec la délégation sud-coréenne a duré 55 minutes.
