"Ce n'est pas la Géorgie qui a suspendu les pourparlers. Nous sommes prêts à renouer les négociations sans préalable et dans un climat acceptable à tous", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse donnée en marge d'un forum international sur la sécurité.
Tbilissi souhaite que les problèmes de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie soient réglés "via le dialogue, dans l'esprit du fédéralisme et par des moyens pacifiques", a-t-il affirmé.
Mikhaïl Saakachvili a nié toute présence de troupes géorgiennes dans les gorges de Kodori, vallée montagneuse à la frontière abkhazo-géorgienne reprise en main par Tbilissi. "Il n'y a pas de troupes géorgiennes dans les gorges de Kodori, il se trouve là-bas le gouvernement légitime de l'Abkhazie protégé par la police", a affirmé le leader géorgien.
Interrogé par RIA Novosti sur la question de savoir si Tbilissi était disposé à retirer ses troupes des gorges de Kodori, condition avancée par les leaders sud-ossètes et abkhazes pour renouer les négociations, Mikhaïl Saakachvili a affirmé qu'il n'était pas au courant de cette initiative.
Plus tôt, le chef de la diplomatie abkhaze, Sergueï Chamba, avait déclaré à RIA Novosti que les autorités de la république autoproclamée ne reprendraient les négociations sur le règlement du conflit avec la Géorgie qu'après le retrait des unités géorgiennes des gorges de Kodori.
"C'est la Géorgie qui a suspendu le processus des négociations quand elle a introduit ses troupes dans les gorges de Kodori pour détruire tous les mécanismes du processus de paix", avait indiqué Sergueï Chamba.
La Géorgie "le fait de manière délibérée et conséquente, et l'intervention des troupes géorgiennes dans les gorges de Kodori constitue une violation des accords de base principaux qui existent entre nous", avait-il affirmé, avant de s'interroger: "A quoi bon poursuivre les négociations, si ces accords sont violés?"
Les républiques séparatistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers qui ont opposé Abkhazes et Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Élu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.
