"Si la Commission européenne veut ouvrir une mission en Biélorussie, nous devons bien comprendre pourquoi elle veut le faire", a noté M. Loukachenko, ajoutant que la diplomatie biélorusse a, à ce sujet, une position bien déterminée.
"Ceux qui veulent ouvrir leur mission en Biélorussie connaissent bien nos intérêts et nous leur avons présenté nos considérations. Nous n'empêchons personne de travailler en Biélorussie mais nous ne voulons pas que ces gens viennent chez nous avec une épée", a indiqué le chef de l'Etat biélorusse.
Remettant ses lettres de créances au président biélorusse en juin 2006, le chef de la mission de la CE en Ukraine, Moldavie et Biélorussie, Ian Boag, a exprimé l'avis selon lequel l'ouverture, à Minsk, d'une mission spéciale de la Commission pourrait contribuer à éliminer les difficultés dans les rapports entre la Biélorussie et l'UE.
Selon l'ambassadeur, l'UE est prête à accorder à la Biélorussie toutes les possibilités prévues par sa politique de "nouveau voisinage", à condition que la Biélorussie respecte les valeurs de l'Union européenne.
En mai dernier, l'Union a décrété des sanctions économiques à l'encontre de 36 officiels biélorusses, dont le président Loukachenko. Ces mesures restrictives prévoient le gel des "ressources économiques" des fonctionnaires biélorusses qui, de l'avis de Bruxelles, assument la responsabilité pour la violation des normes électorales internationales, dans le contexte des élections présidentielles biélorusses du 19 mars.
