"La Russie n'a jamais rien exigé d'extraordinaire de la Pologne (au sujet de la qualité de sa viande, ndlr)", a indiqué le responsable de la Douma donnant son avis jeudi à RIA Novosti sur la déclaration du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Selon le chef de l'exécutif de l'UE, l'embargo imposé par la Russie aux importations de viande polonaise serait disproportionné.
Oleg Morozov a indiqué pour sa part que les normes phytosanitaires en vigueur en Russie "n'ont pas été inventées pour le cas polonais, ce sont là des normes universelles".
"Nous ne pouvons pas transgresser les règles que nous avons décrétées nous-mêmes et qui sont universelles. Je pense de ce fait qu'il s'agit d'un problème artificiel", a-t-il déclaré.
"Nous ne sommes pas intéressés aujourd'hui à une détérioration de nos rapports avec la Pologne pour cette bonne raison que c'est justement Varsovie qui scinde l'Union européenne sur la question de la poursuite des négociations avec la Russie sur le nouvel accord (de partenariat et de coopération)", a constaté le vice-président de la Douma.
Le lundi 13 novembre la Pologne s'était opposée, à une rencontre des ministres des AE de l'UE à Bruxelles, à l'adoption d'un mandat unique autorisant le lancement des négociations sur la conclusion du nouvel accord de partenariat et de coopération Russie-UE, appelé à remplacer l'accord en vigueur depuis décembre 1997 pour une durée de dix ans.
Avant le sommet UE-Russie le 24 novembre dans la capitale finlandaise, la Russie doit, comme l'exige Varsovie, ratifier la Charte européenne de l'énergie et lever son embargo sur les importations de viande polonaise décrété en novembre 2005 en raison des multiples violations de la législation sanitaire et vétérinaire russe commises par les exportateurs polonais.
Oleg Morozov conduisait la délégation russe à la 9e réunion du Comité de la coopération parlementaire Russie-UE à Bruxelles.
