LA POLITIQUE ENERGETIQUE DE LA RUSSIE N’A RIEN A VOIR AVEC LES AFFIRMATIONS ABSURDES DE MONSIEUR SOROS

Le célèbre financier George Soros a prévenu l’Allemagne qu’elle sous-estimait les risques de sa dépendance des livraisons d’énergie russes. Commentant ses propos, notre observateur politique Edouard Sorokine écrit.
Soros a déclaré au « Financial Times » que le président Poutine utilise les ressources énergétiques de la Russie pour rétablir le leadership mondial de son pays. Sa politique en matière d’énergie tend à enrichir les fonctionnaires russes de haut rang et à suborner les dictateurs des pays voisins, afin d’en contrôler les ressources naturelles.
Les propos de Soros sont empreints de malveillance envers la Russie contemporaine et ses dirigeants. Et ceci pour plusieurs raisons. Sans aller au fond des choses, je tiens seulement à préciser que, selon de nombreux experts, l’activité de George Soros en Russie avait un caractère destructeur, ce qui a conduit à sa cessation, écrit notre observateur.

Malheureusement, la thèse selon laquelle la Russie a l’intention d’utiliser ses ressources énergétiques comme un instrument de pression politique et économique sur d’autres pays, est accréditée en Occident non seulement par le financier Soros. Mais la réalité est cependant toute différente. Selon Moscou, c’est l’instabilité sur le marché des hydrocarbures, c’est à dire des composants principaux du pétrole, du gaz et des produits de leur traitement, qui fait courir le plus grand risque à l’approvisionnement global en énergie, et c’est la Russie qui en est un des plus grands producteurs mondiaux. Ses dirigeants essaient d’utiliser cette situation de façon rationnelle, prenant complètement en considération les intérêts de ses partenaires. Moscou estime que la reconnaissance du fait évident que l’énergétique est devenue globale est le point de départ de l’approche nouvelle. C’est elle qui conditionne le progrès économique dans la grande majorité des pays. Et du moment qu’il en est ainsi, il faut garantir la sécurité énergétique dans le monde d’après le principe de l’approvisionnement durable, sûr et écologique selon des prix justifiés, qui pourraient convenir aussi bien aux pays exportateurs qu’aux pays importateurs. Donc, il faut harmoniser les intérêts de tous les joueurs sur le marché des hydrocarbures.
Moscou part du fait que »l’égoïsme énergétique » ne peut conduire que dans une impasse, surtout dans le monde contemporain où tous les éléments sont inter-dépendants. Il faut empêcher la rupture de l’équilibre des intérêts énergétiques des producteurs et des consommateurs, qui pourrait provoquer un chaos économique et des bouleversements politiques graves. C’est pourquoi la Russie préconise infailliblement des accords précis, concrets et durables en matière d’énergie et prend des mesures qui s’inscrivent dans cet objectif. Quant aux affirmations absurdes de Monsieur Soros et de ses compagnons d’idées, laissons-les sur leur conscience.