En cas d'échec de l'initiative de la Ligue arabe, le Liban peut devenir un autre Irak (Amr Moussa)

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BEYROUTH, 21 décembre - RIA Novosti. En cas d'échec de l'initiative de médiation arabe, le Liban peut se transformer en un autre Irak, a déclaré dans une interview au journal libanais Al Safir le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa.

"Le Liban peut se transformer en un autre Irak, si l'initiative de médiation de la Ligue arabe se fourvoie dans l'impasse", a-t-il averti.

Depuis ces deux derniers jours, le secrétaire général de la Ligue arabe a mené à Beyrouth des négociations avec des hommes politiques libanais à la recherche d'un compromis entre la majorité gouvernementale au pouvoir, d'une part, et l'opposition, dirigée par le Hezbollah, de l'autre. Quoi qu'il en soit, d'après l'information publiée jeudi dans les médias libanais, il est toujours difficile de qualifier de réussite cette mission de la Ligue arabe.

"Nous ne faisons que piétiner, mais nous avons même reculé", a notamment déclaré le président du parlement libanais et l'un des leaders de l'opposition, Nabih Berri, en évaluant les résultats des efforts déployés par Amr Moussa, lit-on dans les pages du quotidien Al Akhbar.

Or, le secrétaire général de la Ligue arabe ne cache pas, non plus, les difficultés auxquelles il se trouve confronté.

"La crise au Liban pourrait être comparée à un édifice à quatre étages où le premier étage est libanais, le deuxième - arabe, le troisième - régional et le quatrième - international", a notamment estimé Amr Moussa dans son interview accordée au journal Al Safir à la veille de son départ jeudi matin pour Damas.

De la capitale syrienne où il doit discuter du problème libanais avec le président de la Syrie Bachar al-Assad, le secrétaire général de la Ligue arabe reviendra jeudi soir au Liban.

Somme toute, Amr Moussa a qualifié de "déterminantes" ses rencontres d'aujourd'hui à Damas et à Beyrouth.

La crise politique au Liban a éclaté à cause de la lutte entre la majorité gouvernementale et parlementaire pro-occidentale, d'une part, et l'opposition, épaulée par la Syrie et l'Iran, de l'autre. L'opposition insiste sur la démission du gouvernement de Fouad Siniora et son remplacement par un gouvernement d'union nationale.

Qui plus est, l'opposition conforte ses revendications par de massives manifestations de rue et un sit-in illimité qui se poursuit déjà depuis trois semaines en plein centre de Beyrouth et associe des milliers de partisans de l'opposition.

Quoi qu'il en soit, le gouvernement de Fouad Siniora refuse toujours de céder à la pression. D'autre part, l'opposition menace d'intensifier encore ses protestations.

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