WASHINGTON EST MECONTENT PAR LE GOUVERNEMENT IRAKIEN

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Le Premier ministre de l’Irak Nouri al-Maliki a rejeté une vive critique à son égard de la part du président George Bush et de la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice. Un commentaire de notre observateur politique Edouard Sorokine.
Le Premier ministre de l’Irak Nouri al-Maliki a rejeté une vive critique à son égard de la part du président George Bush et de la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice. Un commentaire de notre observateur politique Edouard Sorokine.
Dans une interview au journal italien Corriere della Sera Nouri al-Maliki a exprimé l’opinion que cette critique s’explique avant tout par des problèmes américains internes. L’administration républicaine de George Bush, a-t-il remarqué, se trouve dans une situation embarrassante à cause de la défaite face aux démocrates lors des élections au Congrès il y a deux mois.
Le Premier ministre irakien semble surtout être vexé par les propos de M.Bush, ayant dit que l’exécution de l’ex-président irakien Saddam Hussein « ressemblait à une sorte de vengeance ». Il a dû, sans doute, être piqué aussi par la déclaration de Mme Rice, suivant laquelle une « prolongation » commençait à être décomptée pour le gouvernement al-Maliki.
Le chef du cabinet irakien, représentant la communauté la plus nombreuse du pays – les chiites –, considère que le besoin en soldats américains pouvait considérablement baisser d’ici 3-6 mois. Il est vrai, à condition que les Etats-Unis consentent des efforts importants afin de soutenir les forces armées irakiennes, de les équiper davantage d’armes récentes.
Or Washington officiel craint, et visiblement non sans raison, que les armes envoyées en Irak ne tombent entre les mains des extrémistes. Ces jours-ci le périodique influent britannique Times a publié un article sur la corruption et les vols dans l’armée irakienne.
Comme nous le voyons, la situation est assez funeste. Le journal américain Time a proposé récemment une issue. Après quatre ans d’occupation les Irakiens ont décidé qu’ils ne voulaient pas vivre ensemble. Les chiites entendent créer une république islamique. Les sunnites savent qu’ils ont perdu et à présent leur possibilité unique consiste à fonder leur propre pays. Les Kurdes souhaitent également avoir leur Etat et prendre le contrôle des gisements pétroliers de Kirkuk. Et s’il en est ainsi, les Etats-Unis doivent aider l’Irak à se diviser en trois parties, conclue Time.
Au premier regard, une recette logique et simple. En réalité tout est beaucoup plus compliqué. De l’avis de la plupart des experts, une désintégration de l’Irak est capable de faire exploser la situation dans la région, entraîner dans le conflit armée en cours des pays voisins. Les suites d’une telle évolution des événements sont tout simplement imprévisibles.

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