Les Etats-Unis ont soumis à l'ONU un projet de résolution condamnant la négation de l'Holocauste

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NEW YORK (Nations Unies), 24 janvier - RIA Novosti. Les Etats-Unis ont soumis à l'Assemblée Générale de l'ONU un projet de résolution qui condamne toute tentative de nier l'Holocauste, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

Plus de 70 pays, dont la Fédération de Russie, figurent parmi les coauteurs de ce document.

Ledit projet de résolution souligne que la mémoire de l'Holocauste est appelée à prévenir toute réédition d'actes de génocide à l'avenir, et que n'importe quelle tentative de remettre en doute la véracité et l'ampleur de l'Holocauste, cette page tragique de l'histoire, recèle la menace de sa répétition par la suite.

"L'Assemblée Générale condamne sans réserve toute négation de l'Holocauste. Elle exhorte instamment tous les Etats-membres de rejeter inconditionnellement toute négation, tant totale que partielle, de l'Holocauste, en tant qu'événement historique, ou toute autre action tendant à ces objectifs", lit-on en substance dans le projet de résolution.

Si tout se passe comme prévu, la séance de l'Assemblée Générale qui devra adopter ladite résolution aura lieu vendredi prochain, soit la veille de la Journée internationale de commémoration des victimes de l'Holocauste qui est célébrée le 27 janvier depuis 2005.

La délégation des Etats-Unis à l'Organisation des Nations Unies a déclaré que ce document faisait, entre autres, suite à l'initiative de l'Iran qui en dépit de vives critiques à travers le monde, avait organisé une "conférence internationale" censée étudier "sans idées préconçues" la véracité et l'ampleur de l'extermination de gens dans des camps fascistes, ainsi qu'à ces propos tenus par le président de l'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, qui remettaient également en question la réalité de l'Holocauste, en tant que tel.

Le 12 décembre dernier, s'est achevée à Téhéran une conférence internationale intitulée "Etudes sur l'Holocauste : perspective mondiale", convoquée à l'initiative de l'Iran.

A l'issue des discussions qui se sont déroulées dans le cadre de la conférence "Etudes sur l'Holocauste : perspective mondiale", ses participants ont formé un comité d'étude de l'Holocauste. Un universitaire iranien, Mohammad Ali Ramin, en est devenu secrétaire. Des experts de la France, de l'Iran, de Bahreïn, de l'Autriche, du Canada, des Etats-Unis, de la Syrie et de la Suisse font partie de ce comité d'étude.

"Les membres de ce comité ne sont pas des racistes et n'interviennent contre aucun peuple. Ils ne cherchent qu'établir la vérité et ce, au nom d'une liberté authentique de l'humanité", a notamment déclaré Mohammad Ali Ramin, cité par l'agence d'information iranienne ISNA.

67 experts de 30 pays du monde ont été invités à cette conférence. Un groupe de rabbins de la secte antisioniste Neturei Karta, connue pour ses liens avec les ennemis d'Israël, a aussi participé à cette conférence de Téhéran. Les participants à la conférence remerciaient le président de l'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, de la possibilité qui leur avait été offerte pour pouvoir exposer à Téhéran leurs opinions différentes sur l'Holocauste. Grâce à l'attitude publique sur cette question de Mahmoud Ahmadinejad, disaient-ils, l'opinion internationale peut exprimer des idées différentes de celle qui est généralement admise sur le génocide des Juifs.

Or, ce n'est pas la première tentative de Téhéran de discuter de l'Holocauste. En février dernier, un concours international de dessins sur le thème de l'Holocauste a été lancé par Iran Caricature et le quotidien conservateur Hamshahri. Ce concours a été organisé en réponse à la publication de caricatures du prophète Mahomet dans des journaux européens.

Ces caricatures du prophète Mahomet qui avaient provoqué de violentes manifestations dans plusieurs pays musulmans, avaient été publiées pour la première fois dans le quotidien danois Jyllands-Posten en septembre 2005 pour être reproduites par la suite dans plusieurs autres journaux. Ces publications ont soulevé des manifestations à travers le monde, accompagnées d'actes de violences, dont des attaques d'ambassades occidentales, et tout particulièrement du Danemark et de la Norvège, en Iran.

Le premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen a refusé après la publication des caricatures de se rencontrer avec les ambassadeurs des pays musulmans, offensés par le comportement des journalistes. Anders Fogh Rasmussen a aussi plus d'une fois déclaré que le gouvernement du Danemark ne devait pas demander pardon pour la publication de ces caricatures.

Selon le gouvernement danois, il ne peut pas contrôler ce que les journaux publient ni en répondre, vu la liberté d'expression au Danemark.

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