Selon lui, il faut laisser les élections parlementaires de 2007 se dérouler conformément à la législation en vigueur. Par la suite, il serait judicieux de réviser la loi électorale pour "ramener le seuil actuel à 5% des suffrages, comme autrefois, voire à 3%", a souligné M. Mironov.
Le président de la chambre haute juge nécessaire de dispenser les partis participant aux élections du devoir de recueillir des signatures d'électeurs ou de déposer un cautionnement électoral.
"L'enregistrement d'un parti politique par le ministère de la Justice l'autorise automatiquement à prendre part aux élections", a-t-il déclaré aux journalistes.
M. Mironov a rappelé que pour se faire homologuer par le ministère de la Justice, "un parti doit compter au moins 50 000 membres et être enregistré dans au moins la moitié des entités de la Fédération de Russie. C'est tout à fait suffisant", estime-t-il.
En annulant la collecte de signatures, nous éviteront un grand nombre d'infractions, a précisé le président de la chambre haute. "Il faut dire carrément que la collecte de signatures est devenue une entreprise commerciale".
Selon lui, la législation électorale en vigueur présente d'autres défauts. "Je pense notamment à la nouvelle disposition qui interdit de critiquer les compétiteurs politiques. C'est une invention purement russe, car on voit mal comment un candidat pourrait mener sa campagne électorale sans critiquer ses rivaux", estime M. Mironov.
Le président du Conseil de la Fédération a lui-même critiqué les parlementaires qui avaient adopté des amendements à la législation électorale sans avoir consulté les électeurs. "Pour des raisons que j'ignore, un grand nombre de nos collègues font fi de l'opinion publique. Bien que la plupart des électeurs interrogés lors des sondages sociologiques se soient opposées à la suppression de la mention "contre tous les candidats" et à l'augmentation du seuil d'entrée au parlement, ces amendements ont été néanmoins adoptés", a-t-il indiqué.
M. Mironov a également appelé à ne pas hâter le processus d'agrandissement des partis politiques en Russie. Selon lui, ce processus doit se dérouler de façon spontanée. "Il est inutile d'instituer en Russie un système à deux partis, il faut donner aux électeurs le droit de choisir", a-t-il précisé.
En même temps, il a souligné que tous les amendements à la législation électorale devaient être apportés bien avant le vote. "Néanmoins, je suis persuadé que cette fois encore, les dernières modifications seront faites en septembre et qu'elles le seront à la va-vite", a déclaré M. Mironov.
