Il s'agit tout particulièrement de ces éléments du plan, présenté par l'envoyé spécial de l'Organisation des Nations Unies, Martti Ahtisaari, qui mènent à la séparation du Kosovo de la Serbie, a précisé le porte-parole de la délégation de Pristina aux futures négociations viennoises.
Comme M. Hyseni a fait savoir aux journalistes étrangers, pour les futures négociations à Vienne, les experts ont préparé des questions, des observations et des précisions concernant le document élaboré par M. Ahtisaari.
"Il s'agit en l'occurrence de concrétiser certaines dispositions de la conception Ahtisaari concernant le fonctionnement du futur Etat du Kosovo", a relevé le porte-parole de la délégation kosovare.
Et d'expliquer que les remarques de Pristina portent essentiellement sur les principes du fonctionnement des futures enclaves serbes, ainsi que sur le statut du Corps de protection du Kosovo (KPC), appelé à assumer les fonctions d'une armée régulière.
Comme l'a souligné Skender Hyseni, Pristina "n'espère pas s'entendre à Vienne avec Belgrade sur le plan Ahtisaari, et dans ce cas, la partie kosovare entend poursuivre la coopération se basant sur le document élaboré en commun avec la communauté internationale".
Le tour définitif des négociations sur le statut du Kosovo qui ont commencé le 20 février 2006 va se dérouler à Vienne, avec intervalles, du 21 février au 1-er mars prochain. Si tout se passe comme prévu, le 10 mars, ces négociations vont s'achever par une rencontre au sommet entre Belgrade et Pristina.
A la différence des rencontres précédentes entre les représentants de la Serbie et du Kosovo qui se sont déroulées sous la présidence de l'adjoint de M. Ahtisaari, Albert Rohan, les actuelles négociations seront présidées par l'envoyé spécial de l'ONU lui-même.
Pristina insiste sur l'octroi au Kosovo, qui se trouve sous une tutelle internationale depuis 1999, d'une totale indépendance vis-à-vis de la Serbie. De son côté, Belgrade rejette le plus catégoriquement une telle variante car elle mène à une violation grossière de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du pays. Si le Kosovo devient indépendant, la Serbie perdra 15% de son territoire.
