Le Haut Karabakh se souvient de la tragédie de février 1988

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EREVAN, 28 février - RIA Novosti. Les massacres d'Arméniens à Soumgaït (Azerbaïdjan) en février 1988 ont été la première réaction à l'exigence de la Région autonome du Haut-Karabakh de passer sous la juridiction d'une autre république de l'URSS, a estimé dans un entretien à Novosti-Arménie Massis Maïlian, ministre des AE de la république autoproclamée.

M. Maïlian s'est exprimé mercredi à l'occasion du 19e anniversaire des massacres perpétrés contre des Arméniens dans le centre industriel azerbaïdjanais de Soumgaït.

Selon lui, la réaction de l'Azerbaïdjan n'a pas été adéquate, des gens ont été à l'époque tués uniquement parce qu'ils étaient Arméniens.

"Ces actes ont eu lieu à 400 km du Haut-Karabakh, par temps de paix, sur un territoire qui n'a rien à voir avec le mouvement de libération national (arménien) et c'est dans ce contexte qu'on peut considérer les actes de l'Azerbaïdjan il y a 19 ans comme inadéquats", a noté le ministre des Affaires étrangères de la république autoproclamée du Haut-Karabakh.

Les massacres d'Arméniens à Soumgaït ont commencé le 27 février 1988. En trois jours, des dizaines de citoyens d'origine arménienne ont été tués dans cette ville et on ignore jusqu'à présent le nombre exact de victimes. Le bilan officiel faisait état de 32 tués.

Les événements de Soumgaït ont été perpétrés après que la Région autonome du Haut-Karabakh (enclave peuplée d'Arméniens) a demandé le 20 février 1988 au Soviet suprême (parlement) de la République soviétique d'Azerbaïdjan l'autorisation d'être rattachée à une autre république d'URSS, l'Arménie. Cette crise, entre autres, annonçait la fin de l'URSS en 1991.

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