MOSCOU VEUT DEFINIR LE DESTIN ULTERIEUR DU TRAITE SUR LES FORCES ARMEES CONVENTIONNELLES EN EUROPE

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Moscou est en train de faire d'intenses efforts pour lancer le dialogue avec ses partenaires en vue de la ratification sans délais du traité adapté sur les FCE, a déclaré le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Mikhaïl Kamynine mardi.
Moscou est en train de faire d'intenses efforts pour lancer le dialogue avec ses partenaires en vue de la ratification sans délais du traité adapté sur les FCE, a déclaré le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Mikhaïl Kamynine mardi. Ici le commentaire de notre observateur politique Edouard Sorokine.
Le traité adapté sur les forces armées conventionnelles en Europe (FCE) a été signé à Paris en 1990. A l’époque, il garantissait au continent européen une plus grande sécurité et prévisibilité du comportement des parties rivales. Ce traité limitait le nombre de chars, de blindés, canons de gros calibre, avions de combat, hélicoptères. Des limitations étaient prévues concernant les niveaux collectifs des armements pour les pays – membres de blocs politiques et militaires : OTAN, Traité de Varsovie. Donc, il y avait une parité du nombre minimal d’armes que chaque partie avait le droit d’utiliser.
Mais par la suite, les événements ont apporté des corrections dans les accords atteints. Le Traité de Varsovie a cessé d’exister. L’OTAN, par contre, continuait son élargissement et le rapprochement des frontières russes. En 2004, la Russie a ratifié le traité adapté sur les FCE en Europe estimant que les autorités de l’OTAN allaient tenir compte des changements survenus. Mais ce n’était pas le cas. Les nouveaux membres de l’alliance, avant tout les Pays Baltes, ne se sont pas joints au traité malgré les accords préalables avec Bruxelles. Il en résulte que des zones non couvertes par le traité sur les FCE sont apparues.
Dans ces conditions, le président de Russie Vladimir Poutine a déclaré que la conduite des partenaires occidentaux était, pour le moins, incorrecte, car ils cherchaient des avantages à eux seuls. Poutine a proposé de discuter ce problème à la prochaine réunion du conseil Russie-OTAN. Si les pourparlers s’avéraient infructueux, le président russe trouverait possible la sortie de Russie du traité.
Aujourd’hui (le 10 mai) ce dossier sera mis à l'examen du conseil au niveau des chefs des états-majors généraux. A la veille, Moscou a précisé sa position. La Russie sortira du Traité sur les FCE si l’OTAN persiste à mettre sa ratification en rapport avec les accords d’Istanbul, a indiqué le chef de diplomatie russe Sergei Lavrov. Ces derniers sous-entendent le retrait des forces armées russes de Géorgie et de Moldavie. Lavrov a noté que le moratoire appliqué au Traité sur les FCE ne se répercuterait pas sur l’équilibre des forces sur le continent. Il est violé depuis longtemps en faveur des pays de l'OTAN, a souligné le ministre russe.

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