L'Union européenne prolonge ses sanctions à l'encontre de l'Ouzbékistan

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BRUXELLES, 14 mai - RIA Novosti. Réunis lundi à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères des 27 pays membres de l'Union européenne ont prolongé de 12 mois l'embargo sur les ventes d'armes à l'Ouzbékistan et de 6 mois les restrictions de visas pour certains hauts responsables de ce pays.

L'UE a introduit des sanctions contre l'Ouzbékistan le 13 novembre 2005, suite au refus opposé par la direction ouzbèke à l'ouverture d'une enquête internationale indépendante sur le soulèvement d'Andijan dont la répression avait fait, selon les données officielles, 187 morts.

Dans une déclaration adoptée à l'issue de l'examen de la situation en Ouzbékistan, les ministres des AE de l'Union européenne ont protesté contre les violations des droits de l'homme dans ce pays. Ils ont exprimé leur vive préoccupation par rapport à la condamnation à des peines de prison des militantes ouzbèkes des droits de l'homme Oumida Niazova et Goulbakhor Touraïeva et exigé des autorités ouzbèkes leur libération immédiate, tout en les exhortant à respecter pleinement leurs engagements internationaux en matière de droits de l'homme.

"Nous exigeons que le gouvernement ouzbek libère Mme Touraïeva et les autres militants des droits de l'homme et innocente Mme Niazova", lit-on dans le document.

Quoi qu'il en soit, lors de cette même réunion bruxelloise, les ministres des AE de l'UE ont déclaré possible la levée de toutes les restrictions frappant à l'heure actuelle l'Ouzbékistan si son gouvernement adoptait des mesures indispensables à la poursuite des négociations avec l'Union européenne sur le respect des libertés et des droits civils dans le pays. Les ministres ont exprimé leur satisfaction quant aux résultats du premier round des négociations sur ces thèmes entre l'UE et l'Ouzbékistan qui s'était déroulé les 8 et 9 mai derniers à Tachkent.

Comme l'ont rapporté auparavant les médias occidentaux, Goulbakhor Touraïeva, 40 ans, a été arrêtée en janvier dernier alors qu'elle franchissait la frontière ouzbéko-kirghize et accusée d'activités antigouvernementales selon quatre articles du Code pénal d'Ouzbékistan, y compris pour "atteinte au régime constitutionnel", ainsi que pour "fabrication et diffusion de matériaux renfermant une menace à la sécurité et à l'ordre publics". Les autorités ouzbèkes prétendent que les douaniers auraient retrouvé sur elle plus d'une centaine de brochures du parti d'opposition Erk.

Toujours d'après les médias occidentaux, Oumida Niazova, 32 ans, a été arrêtée, elle aussi, au mois de janvier dernier dans la ville kirghize d'Och et transférée à Andijan (Ouzbékistan) pour être placée par la suite dans une maison d'arrêt de Tachkent - la capitale ouzbèke. Mme Niazova a été reconnue coupable d'avoir "passé illégalement la frontière de la République d'Ouzbékistan" alors qu'elle revenait du Kirghizstan voisin et d'avoir diffusé des documents "troublant l'ordre public". Ces derniers temps, la journaliste et militante des droits de l'homme Oumida Niazova avait collaboré, en tant qu'interprète et traductrice, avec le bureau de Human Rights Watch (HRW) à Tachkent.

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