L'Iran cherche un conflit, pas des concessions (expert russe)

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L'Iran cherche un conflit et non pas des concessions de la part de la communauté mondiale, estime Alexandre Konovalov, président de l'Institut russe d'analyse stratégique.
LUXEMBOURG, 24 mai - RIA Novosti. L'Iran cherche un conflit et non pas des concessions de la part de la communauté mondiale, estime Alexandre Konovalov, président de l'Institut russe d'analyse stratégique.

"Ni la carotte ni le bâton ne pourront influer sur l'Iran. Il cherche le conflit. Voilà pourquoi on ne doit pas se laisser provoquer, mais lui proposer quelque chose de nouveau", a déclaré jeudi M. Konovalov lors de la conférence internationale sur la prévention des catastrophes nucléaires qui se déroule à Luxembourg.

Selon lui, une opération militaire contre l'Iran serait contreproductive, car elle "permettrait aux autorités iraniennes de renforcer leurs positions et d'unir la nation".

"Les sanctions contre ce pays ne donneront aucun résultat, elles non plus", a ajouté l'expert russe.

A son avis, il serait plus judicieux de soutenir l'opposition iranienne. M. Konovalov a également fait remarquer que l'Iran était en mesure de "couper le monde des sources de pétrole dans le Golfe".

De son côté, George Perkovich, vice-président de la Carnegie Endowment For International Peace, a proposé de durcir les sanctions contre l'Iran.

La veille, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait présenté un rapport de quatre pages au Conseil des gouverneurs de l'AIEA et au président du Conseil de sécurité des Nations unies. Il y constate que l'Iran continue de faire fi de l'exigence relative à la cessation des recherches nucléaires formulée par la résolution 1747 du Conseil de sécurité et intensifie l'enrichissement d'uranium.

Le nouveau chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a appelé jeudi à décréter de nouvelles sanctions contre Téhéran dans le cas où il ne suspendrait pas ses activités liées à l'enrichissement d'uranium. Mercredi, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Jean-Baptiste Mattéi avait fait savoir que la France soutiendrait la démarche des Etats-Unis faisant suite aux récents propos du directeur général de l'AIEA Mohamed ElBaradei.

Les Etats-Unis ont l'intention de porter plainte contre M. ElBaradei qui n'exclut pas la possibilité d'autoriser l'Iran à exercer, sur son territoire, l'activité d'enrichissement d'uranium, sans qu'elle atteigne le stade de la production industrielle. Selon les autorités américaines, ces propos risquent de torpiller les efforts du Conseil de sécurité des Nations unies visant à amener Téhéran à cesser toute activité d'enrichissement.

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