"Si nous souhaitons influer sur le Hamas, il faut que la Syrie prenne part aux pourparlers", a déclaré mardi le leader des "socialistes européens" à Strasbourg.
Il a fait savoir que le gouvernement israélien cherchait depuis un an à engager des négociations avec les autorités syriennes. "S'il est encore possible d'influer sur la situation à Gaza, il faut nécessairement le faire en créant sur place une infrastructure d'Etat et en soutenant les forces de sécurité chargées de l'assurer", a souligné M. Schulz.
"Aurait-on pu éviter l'effondrement du système d'Etat dans la bande de Gaza si nous avions prêté notre assistance plus tôt et si nous n'avions pas adopté la stratégie consistant à ne pas négocier avec le Hamas", s'est demandé le parlementaire, soulignant qu'il ne connaissait pas la réponse à cette question.
"Pourquoi ne sommes nous pas entrés en contact avec les membres du gouvernement d'unité nationale qui ne faisaient pas partie du Hamas? Car beaucoup ne faisaient partie ni du Hamas ni du Fatah. Enfin, nous aurions pu engager le dialogue avec ceux qui nous déplaisaient à brève échéance. Le dialogue est la seule voie conduisant au règlement pacifique", a ajouté le président du groupe socialiste au Parlement européen. Cela dit, il a rappelé qu'en son temps, Yasser Arafat avait été qualifié de "terroriste numéro un", mais que par la suite il a reçu le Prix Nobel de la paix. "Nous devons apprendre à tirer des leçons de nos propres erreurs", a conclu M. Schulz.
