"Le problème d'une indépendance prédéterminée pour le Kosovo n'est pas levé de l'ordre du jour. Derrières des arabesques diplomatiques, on voit transpercer la conclusion que le plan Ahtisaari sera lancé après les négociations", a indiqué le ministre russe aux journalistes à l'issue des entretiens jeudi avec son collègue ghanéen Nana Akufo-Addo.
La veille, la France et la Grande-Bretagne avaient diffusé à l'ONU un nouveau projet de résolution qui ne prévoit plus d'accorder automatiquement le statut d'indépendance au Kosovo dans un délai de 120 jours imparti aux négociations entre Belgrade et Pristina.
"Le projet de résolution est assez volumineux, il y a une paire d'annexes, nous les étudierons rapidement", a promis le ministre russe.
"Ce qu'il y a de positif dans ce (nouveau) projet, c'est qu'il appelle à poursuivre les négociations et aussi qu'il ne fait plus mention de l'octroi automatique de l'indépendance au Kosovo à l'expiration du délai prévu pour les négociations. Cette période - quatre mois - est insuffisant quand-même à mon avis", a poursuivi le ministre russe.
"Toutefois, le problème réside dans le fait qu'une indépendance prédéterminée pour le Kosovo reste à l'ordre du jour", a ajouté Sergueï Lavrov.
Le ministre a défini la position de la Russie sur le projet de résolution du Conseil de sécurité.
"Nous pouvons appuyer uniquement le projet de résolution qui arrange les deux parties. En ce moment, nous n'envisageons aucun accord en ce sens", a noté le ministre.
Officiellement, le projet de résolution n'est pas encore soumis à l'examen du Conseil de sécurité.
