La chancelière Merkel espère un prompt règlement du conflit russo-britannique

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BERLIN, 17 juillet - RIA Novosti. La chancelière allemande Angela Merkel espère un prompt règlement du conflit qui a éclaté entre la Russie et la Grande-Bretagne à la suite de la décision de Londres d'expulser quatre diplomates russes en réponse au refus de Moscou d'extrader le citoyen russe Andreï Lougovoï.

"Bien évidemment, nous espérons que la phase actuelle sera bientôt surmontée et que les bonnes relations, que nous souhaitons tous avoir avec la Russie, seront enfin rétablies", a déclaré Mme Merkel dont les paroles sont citées dans un communiqué publié mardi sur le site web du service de presse et d'information du gouvernement fédéral allemand.

Rencontrant les journalistes lundi dernier, à l'issue de son entretien avec le premier ministre britannique Gordon Brown, la chancelière allemande a répondu à la question de savoir ce que l'UE et l'Allemagne pensaient des récentes démarches de la Grande-Bretagne et de son désir "de faire venir M. Lougovoï pour le traduire en justice à Londres".

Les Britanniques soupçonnent M. Lougovoï d'être impliqué dans l'assassinat de l'ex-officier du FSB Alexandre Litvinenko.

"L'Union européenne - et cela se rapporte, naturellement, à l'Allemagne - soutient tout ce qui concerne l'enquête sur cette mort et sur la menace créée pour la vie de nombreuses personnes", souligne le communiqué, citant les paroles de Mme Merkel.

Evoquant les démarches déployées par Londres à l'égard de Moscou, Mme Merkel les a qualifiés de "décisions prises par la Grande-Bretagne après une étude approfondie des résultats obtenus".

Ayant encore une fois souligné l'espoir que le stade de conflit dans les relations anglo-russes serait surmonté, la chancelière a néanmoins souligné la nécessité d'instruire complètement "l'affaire Litvinenko".

"Si l'instruction est indispensable, il faut l'effectuer en utilisant tous les instruments nécessaires", a affirmé Mme Merkel.

Répondant à la question concernant les démarches entreprises par son gouvernement à l'égard de la Russie et la possibilité de conclure un compromis, le premier ministre britannique Gordon Brown a déclaré: "Ces derniers mois, nous avons été soutenus dans cette affaire par l'Union européenne. Nous souhaiterions entretenir les meilleures relations avec la Russie. Nous voudrions engager la coopération la plus constructive avec la Russie sur tous les grands problèmes internationaux auxquels nous sommes confrontés".

Selon M. Brown, le Parquet britannique a établi que le meurtre d'Alexandre Litvinenko avait été commis par un procédé qui mettait en danger la vie de centaines de personnes.

"Une accusation a été formulée, et nous avons fait comprendre notre intention de traduire en justice une personne bien déterminée. Il est dommage que la Russie ait refusé d'aller à notre rencontre. Nous avons adopté des mesures appropriées et espérons pouvoir trouver bientôt une solution à ce problème", a assuré le premier ministre britannique.

Il estime qu'en engageant ses démarches à l'égard de Moscou, la Grande-Bretagne a fait preuve de détermination et espère que "c'est précisément ainsi que notre geste sera interprété dans les autres régions du monde".

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