LA DEFINITION DU STATUT DU KOSOVO SERA UN PRECEDENT POUR L’EUROPE

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La définition du statut du Kosovo sera un précédent pour l’Europe, a estimé Natalia Narotchitskaïa, chef adjoint du comité pour les Affaires internationales de la chambre basse du parlement russe dans une interview aux médias nationaux.
La définition du statut du Kosovo sera un précédent pour l’Europe, a estimé Natalia Narotchitskaïa, chef adjoint du comité pour les Affaires internationales de la chambre basse du parlement russe dans une interview aux médias nationaux. Elle est persuadée qu’en cas de séparation de cette province, peuplée principalement par des Albanais, de la Serbie un morcellement d’Etats sera possible en Europe :
Cela va créer un foyer d’instabilité, il y aura une explosion de la violence. On peut répéter autant qu’on veut que le Kosovo constitue un cas à part, le précédent apparaît indépendamment de ce qu’il est reconnu ou non. Le détachement du Kosovo sera un fait historique. Dans le monde il existe beaucoup de conflits séparatistes – les Basques réclament leur indépendance vis-à-vis de l’Espagne, Ulster veut être indépendant de la Grande-Bretagne, la Corse – de la France. Qui sait comment à l’avenir sera utiliser le cas du Kosovo, interroge Natalia Narotchitskaïa.
La députée russe est en désaccord complet avec les partisans du détachement du Kosovo de la Serbie sur un autre point aussi. Notamment, elle n’accepte pas l’affirmation des Etats-Unis que la communauté mondiale est déjà d’accord avec la séparation du Kosovo et que seule la Russie s’y oppose :
Sans doute, les Etats-Unis entendent par la communauté internationale eux-mêmes, la Grande-Bretagne et encore une paire d’alliés surs. C’est avoir trop d’aplomb. Je ne peux même supposer que la Chine puisse l’accepter. Il m’est très difficile d’imaginer aussi le consentement de la Grèce et de la Macédoine, même si la Grèce est membre de l’OTAN. On sait que les Albanais rêvent de former une Grande Albanie qui devrait annexer 40 % du territoire du Monténégro, la moitié de la Macédoine et le nord-ouest de la Grèce. De quel accord mondial peut-il être question ?
Natalia Narotchitskaïa considère que derrière l’encouragement du Kosovo à se séparer de la Serbie il y a les intérêts géopolitiques des Etats-Unis et de l’OTAN :
Les Balkans sont proches des détroits par lesquels passent des pétroliers. Le Kosovo est l’unique plaine naturelle dans les Balkans. En Bosnie-Herzégovine les blindés de l’OTAN étaient peu utiles, et une fois au Kosovo, les chars pourrons atteindre directement la Grèce et la Méditerranée. Sur le plan stratégique et militaire c’est très important, et pour cette raison l’OTAN cherche activement à s’ancrer dans cette région.
La députée russe a rappelé un autre danger – les tentatives de décider du statut du Kosovo en dehors du terrain du CS de l’ONU. Cela peut devenir un nouveau précédent, où les frontières sont retracées contrairement à la Charte de l’ONU et en violation des grands principes du droit international.



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