"Nous estimons toujours que les processus en cours au Myanmar (Birmanie) ne menacent pas la paix et la sécurité dans la région et le monde", note en substance le document de la diplomatie russe. Moscou considère tout ce qui se produit au Myanmar où des incidents ont eu lieu entre les manifestants, d'une part, et les militaires et les structures de force, de l'autre, comme une affaire interne à ce pays, indique le MID.
Mercredi s'est déroulée une nouvelle manifestation monstre à laquelle participait une majorité de moines bouddhistes et d'étudiants. Les militaires ont fait des tirs de sommation en l'air pour disperser les manifestants. Ils ont également utilisé les gaz lacrymogènes pour couper court aux désordres publics.
Les soldats ont interpellé quelque 80 manifestants et roué de coups dix moines bouddhistes.
"Nous suivons de très près l'évolution de la situation politique à l'intérieur de l'Union du Myanmar en raison des manifestations continues de moines bouddhistes et de l'opposition dans la capitale - Yangon (Rangoon) - et certaines autres villes du pays. Nous considérons les événements en cours comme une affaire interne du Myanmar et espérons que la situation se normalisera sous peu", dit le document.
"Nous espérons que les autorités du pays, tout comme les participants aux manifestations de protestation, feront preuve de retenue réciproque et ne laisseront pas la situation se dégrader", souligne la diplomatie russe.
Les habitants du Myanmar protestent contre le régime de la junte militaire qui a conduit le pays à une crise économique et sociale extrêmement grave. Les actuelles manifestations sont les plus importantes depuis les 20 dernières années.
Jusqu'à 1948, la Birmanie a été une colonie de la Grande-Bretagne. Depuis 1990, ce pays rebaptisé Myanmar est dirigé par une junte militaire, alors que l'opposante au régime birman Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix et chef de file de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), ayant remporté les élections de 1990, est assignée à résidence depuis 11 ans.
