"A court terme, une coalition sera formée par le BIT et le NUAP et si le Parti des régions, en tant que force qui a pratiquement perdu les élections, ne recourt pas à des méthodes de déstabilisation, ces deux blocs formeront le parlement", a-t-il dit.
Oleg Medvedev n'a pas exclu une correction ultérieure du format de la coalition.
"Je n'exclus pas que par la suite la coalition puisse changer de format, mais au début ce sera une coalition entre le BIT et le NUAP", a estimé l'expert.
Selon Oleg Medvedev, le processus de formation de la coalition traîne en longueur car "l'opposition qui est encore la coalition au pouvoir n'a pas trouvé la force de reconnaître sa propre défaite".
Dans le même temps, Vladimir Kornilov, directeur de l'Institut ukrainien des pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI), a douté que tous les députés du BIT et du NUAP soient prêts à signer une déclaration d'adhésion à la coalition.
"Il suffit que trois ou quatre déclarations ne soient pas signées pour bloquer la formation de la coalition", a fait remarquer l'expert.
A l'issue des dernières législatives en Ukraine, aucune force politique n'est à même de constituer à elle seule la majorité ni de former le gouvernement. Le Parti des régions s'est classé premier avec 34,32% des voix. Le Bloc de Ioulia Timochenko le suit avec 30,71% des voix. Le bloc Notre Ukraine-Autodéfense populaire vient en troisième position, ayant récolté 14,15% des suffrages. Sont aussi passés à la Rada Suprême (parlement ukrainien) le Parti communiste d'Ukraine (5,39%) et le Bloc de Litvine (3,96%).
Si le BIT et le NUAP arrivent à former une coalition, celle-ci aura six mandats de plus que le Parti des régions. La Rada Suprême d'Ukraine compte 450 sièges.
Auparavant, le NUAP et le BIT ont signé un accord selon lequel les postes seront partagés à égalité. Cela étant, la force politique ayant gagné plus de voix reçoit le poste de premier ministre et l'autre - celui de président du parlement. Quoi qu'il en soit, le NUAP et le BIT n'excluent pas que le Bloc de Litvine puisse adhérer à la coalition, et que dans un tel cas, le mécanisme de répartition des postes puisse changer.
