"J'exclus une vaste invasion de la Turquie, intervention à laquelle tous sont opposés, y compris les Etats-Unis, l'Union européenne (UE) et l'Alliance de l'Atlantique Nord", a dit dans une interview au journal le président irakien.
Selon ce dernier, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan doute lui-même de l'utilité d'une telle démarche. "Il est un homme sage et se rend très bien compte qu'une intervention militaire ne règlera pas le problème et ne donnera pas de résultats espérés", a ajouté Jalal Talabani.
Par ailleurs, a-t-il poursuivi, lors de la récente visite à Ankara du vice- président de l'Irak, Tareq al-Hachemi, la partie turque a assuré qu'il n'y aurait "pas d'invasion dans un proche avenir".
Selon Jalal Talabani, on pourrait éviter l'invasion à l'avenir si les activistes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) cessent d'effectuer des raids sur le territoire turc. "Ankara déclare ne pas vouloir occuper cette région ni porter un détriment aux Kurdes, et que l'opération serait dirigée exclusivement contre les extrémistes du PKK", a ajouté le président irakien.
Le gouvernement turc a reçu cette semaine le feu vert du Parlement pour une
incursion contre les bases du PKK en Irak, qui abriteraient quelque 3.500
combattants qu'Ankara accuse de mener des opérations meurtrières sur son sol.