"A mon avis, les déclarations de Donald Tusk selon lesquelles il a l'intention d'améliorer les rapports russo-polonais avaient, dans une grande mesure, un caractère électoral et la Pologne poursuivra probablement une politique de confrontation légère dans ses rapports avec la Russie", a-t-elle affirmé.
Evguenia Voïko a argumenté cette hypothèse par la déclaration de Donald Tusk selon laquelle il n'avait pas l'intention de renoncer aux projets américains de déploiement de la défense antimissile en Europe.
D'autre part, après l'arrivée au pouvoir de M. Tusk, "la politique de Varsovie à l'égard de Moscou sera plus équilibrée", estime Mme Voïko.
"La politique étrangère des frères Kaczynski a prouvé son inconsistance, ce qui s'est répercuté, pour beaucoup, sur les résultats des élections. Donald Tusk tirera certainement des leçons des maladresses commises par son prédécesseur et appliquera une politique étrangère plus raisonnable, entre autres, à l'égard de la Russie", a déclaré l'experte.
Les élections législatives anticipées se sont tenues dimanche en Pologne.
Après le dépouillement de 90,08% des bulletins de vote, le parti libéral d'opposition Plateforme civique (PO) arrive largement en tête avec 41,64% des voix. Vient ensuite le parti conservateur pro-présidentiel Droit et Justice (PiS), crédité de 32,04% des suffrages.
D'après les données préalables, la coalition de centre-gauche (LiD) qui a recueilli 13,17% des voix et le Parti paysan polonais (PSL), 8,83%, seront également représentés à la Diète polonaise (parlement).
Le taux de participation aux élections a été de 53,8%.
