"Les parties ont passé en revue les questions relatives aux livraisons de gaz, notant qu'à ce jour l'amortissement des dettes des consommateurs ukrainiens pour le gaz livré était réalisé en conformité avec des accords intervenus", a précisé le groupe gazier russe dans un communiqué.
Le 2 octobre, Gazprom avait promis d'arrêter ses livraisons de gaz en Ukraine en cas de non remboursement, avant le 1er novembre, d'une dette de 1,3 milliard de dollars.
Lors de négociations, les parties ont convenu que la dette serait amortie avant le 1er novembre. La société RosUkrEnergo, intermédiaire dans les rapports entre le groupe gazier et l'Ukraine, a cédé, à Gazprom, à titre d'amortissement de cette dette, 8 milliards de mètres cubes de gaz contenus dans les réservoirs souterrains situés sur le territoire ukrainien.
A la mi-octobre, le président du directoire de Gazprom, Dmitri Medvedev, a annoncé que les parties pouvaient renoncer aux intermédiaires dans leurs rapports gaziers dès 2008. Selon le responsable, ces intermédiaires ont vu le jour dans un contexte historique donné, à l'initiative de la partie ukrainienne. La Russie estime que leur existence n'est pas toute à fait justifiée, a-t-il noté. Selon M. Medvedev, renoncer aux services des intermédiaires pourrait simplifier les rapports bilatéraux dans la sphère gazière, permettant à l'Ukraine de régler les livraisons sans accumuler de grosses dettes.
En janvier 2006, l'Ukraine et la Russie avaient signé un accord sur les livraisons de gaz. Le schéma était le suivant: Gazprom vendait son gaz à 230 dollars les 1.000 m3 à RosUkrEnergo qui le revendait en Ukraine à 95 dollars les 1.000 m3 en le coupant avec le gaz, moins cher, d'Asie centrale. En 2007, l'Ukraine a commencé à acheter du gaz à 130 dollars les 1.000 m3 à cause de la hausse du prix du gaz turkmène.
