Jeudi, le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu au téléphone avec le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, a annoncé le Kremlin.
Suite aux ententes intervenues entre Gazprom et le norvégien StatoilHydro portant la mise en valeur du gisement Chtokman, Vladimir Poutine et Jens Stoltenberg ont noté "que ce projet multilatéral (y participe également le français Total) marque une nouvelle étape stratégique dans la coopération énergétique", a annoncé le service de presse de la présidence russe.
Les deux parties sont convaincues que la coopération russo-norvégienne dans ce projet d'envergure conférera une nouvelle impulsion à la coopération bilatérale dans d'autres domaines également.
En juillet dernier, Gazprom a choisi le français Total comme partenaire dans la première phase de la mise en valeur du gisement.
Cette phase prévoit la production de 23,7 milliards de mètres cubes de gaz par an et le lancement des livraisons par conduite en 2013 et sous forme liquéfiée en 2014.
Une compagnie spéciale est instituée pour financer la création des infrastructures de la première phase. La part de Gazprom dans cette nouvelle société sera de 75%, celle de Total de 25%.
La possibilité d'engager un ou plusieurs autres partenaires étrangers était prévue à hauteur de 24%, grâce à la réduction de la participation de Gazprom. En tout état de cause Gazprom contrôlera 51% au moins du capital de la société spéciale et la totalité du capital de la société propriétaire de la licence de production, et sera propriétaire de la totalité des hydrocarbures produits.
En octobre 2006, il a été décidé que Gazprom resterait l'unique utilisateur du sous-sol dans le cadre du projet de mise en valeur de Chtokman, même si des partenaires étrangers pouvaient y prendre part. La liste des éventuels partenaires de Gazprom comportait les norvégiens Hydro et Statoil (elles ont fusionné après), le français Total et les américains Chevron et ConocoPhillips).
Le gisement de Chtokman est situé dans la partie centrale du secteur russe de la mer de Barents. Recelant, selon les estimations officielles, 3.700 milliards de mètres cubes de gaz et plus de 31 millions de tonnes de condensat, le gisement a été choisi comme base de ressources pour les exportations de gaz russe vers l'Europe par le gazoduc nord-européen (Nord Stream).
