La veille, les Etats-Unis ont décrété de nouvelles sanctions économiques unilatérales contre l'Iran, qui affecteront certaines banques iraniennes, mais aussi le Corps des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime, accusée de contribuer à la prolifération d'armes de destruction massive (ADM), et leur unité Al-Quds, force accusée de soutenir le terrorisme.
Ces nouvelles sanctions comme les précédentes n'auront aucun effet sur la politique de l'Iran", Ces sanctions ne font qu'isoler les Etats-Unis eux-mêmes sur la scène internationale", a fait remarquer Saïd Jalili qui est aussi le nouveau chef du dossier nucléaire iranien.
"Quoi qu'il en soit, les sanctions introduites récemment par les Etats-Unis ne sont pas nouvelles. Cela fait 28 ans (depuis le moment de la révolution islamique) que nous subissons des sanctions américaines. Et voilà que Washington a ajouté des mesures supplémentaires à ses sanctions précédentes", a déclaré M. Jalili à l'aéroport de Téhéran à son retour d'un voyage en Europe où il a rencontré le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana.
La veille, à Washington, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, et le secrétaire au Trésor américain, Henri Paulson, ont annoncé de nouvelles sanctions économiques unilatérales contre l'Iran.
Condoleezza Rice a déclaré que le gouvernement américain avait frappé de sanctions une unité d'élite de l'armée iranienne, la force Al-Quds, et le corps des Gardiens de la révolution.
La chef de la diplomatie américaine a indiqué que ces sanctions avaient été prises en vertu des lois des Etats-Unis et conformément aux engagements internationaux de Washington, car le corps des Gardiens de la révolution "soutient la prolifération des armes de destruction massive (ADM), et la force Al-Quds appuie les terroristes".
Selon Condoleezza Rice, les nouvelles sanctions américaines frappent aussi trois banques iraniennes appartenant à l'Etat. "La Bank Melli et la Bank Mellat font l'objet de sanctions pour leur contribution à la prolifération des ADM, et la Bank Saderat, en tant que financier des terroristes", a précisé la secrétaire d'Etat américaine.
En réponse, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Mohammad Ali Hosseini a qualifié de "vouée à l'échec" la décision des Etats-Unis de frapper Téhéran de sanctions supplémentaires.
