"Il doit être parfaitement clair que le thème du Kosovo n'est pas parti du Conseil de sécurité. Sa future réunion devant se pencher à la mi-janvier prochain sur le rapport de la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) marquera certainement une étape très importante. Le thème du Kosovo reste à l'ordre du jour du Conseil de sécurité de l'ONU et le projet officiel de déclaration du Conseil de sécurité, soumis par la Russie, reste sur la table", a souligné le diplomate.
Et d'ajouter que, d'ici là, la Russie peut soumettre au Conseil de sécurité certains éléments d'une "feuille de route" pour le règlement du problème du statut du Kosovo sur la base d'un compromis entre Belgrade et Pristina.
Les représentants de l'Union européenne (UE) et des Etats-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU ont officiellement déclaré à l'issue d'une discussion à huis clos le 19 décembre dernier sur le destin du Kosovo que les négociations dans le cadre du Conseil de sécurité n'avaient pas abouti et que pour cette raison le problème devait se résoudre désormais sous l'égide de l'UE et de l'Alliance de l'Atlantique Nord.
Formellement toujours partie intégrante de la Serbie, la province du Kosovo est administrée depuis 1999 par la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo. Pristina insiste sur sa totale indépendance vis-à-vis de la Serbie, alors que Belgrade ne lui propose qu'une large autonomie. Les experts et les politiques mondiaux ne cachent pas leurs craintes face à une nouvelle explosion éventuelle de la violence dans les Balkans.
