"Nous prévenons que nous ne laisserons pas passer au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies une résolution consacrant la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo. Nous n'accepterons qu'une résolution de compromis approuvée par Belgrade et Pristina", a souligné le diplomate.
Quoi qu'il en soit, a-t-il fait remarquer, pour le moment aucune résolution sur le statut du Kosovo n'a été élaborée. "Par conséquent, aucun document n'est soumis au vote", a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Commentant l'appel du ministre britannique chargé des Affaires européennes Jim Murphy à "empêcher la Russie de frapper d'un veto infondé la proclamation d'une indépendance contrôlée du Kosovo", M. Botsan-Khartchenko a qualifié ces propos de parfaitement "absurdes".
"Personne ne peut nous empêcher d'user du droit de veto dont les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU disposent. Ce serait absurde. Cela signifierait la désorganisation de tout le système onusien, cela reviendrait à déchoir de leur droit de veto les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, y compris la Grande-Bretagne", a-t-il noté.
Le droit de veto est une prérogative des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU: la Russie, les Etats-Unis, la Chine, la Grande-Bretagne et la France.
Comme l'a rappelé le représentant spécial du ministère russe des Affaires étrangères (MID) pour les Balkans, le 16 janvier prochain, le Conseil de sécurité de l'ONU sera saisi d'un nouveau rapport trimestriel de la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK).
"Ce sera une réunion ordinaire du Conseil de sécurité de l'ONU. Aucun projet de document n'y sera voté, aucun document sur le statut du Kosovo", a souligné le diplomate.