Ce film de 17 minutes comprend des séquences documentaires montrant l'attaque terroriste du 11 septembre 2001 à New York. Elles sont accompagnées de sourates du Coran sous-titrées en anglais et néerlandais. Isolées de leur contexte, ces sourates (dont personne n'a vérifié l'exactitude) invitent les musulmans à "brûler les infidèles et à leur trancher la tête".
Parallèlement, le film présente les leaders d'organisations extrémistes appelant à massacrer les Juifs et déclarant que l'Islam doit dominer dans le monde.
Produit par le député néerlandais d'extrême-droite Geert Wilders, le film "Fitna" porte atteinte à l'Islam et aux musulmans et élargit le fossé entre les civilisations, a déclaré le député Ali al-Dalain dans une interview au correspondant de RIA Novosti à Amman.
Le gouvernement jordanien a également dénoncé la diffusion du film.
"Cette production attise la haine envers les musulmans et porte atteinte à l'Islam", a affirmé le ministre d'Etat pour l'Information et la Communication, Nasser Judeh.
"Nous respectons la liberté des convictions et de leur expression. Or, en l'occurrence, cette liberté est utilisée pour offenser les sentiments religieux et répandre les semences de la haine et de l'animosité, ce qui est inadmissible", a-t-il ajouté.
En réponse à la diffusion du documentaire "Fitna", le ministre jordanien des Affaires étrangères Salah Bashir a enjoint aux ambassadeurs du royaume à Bruxelles et à Vienne de concevoir avec leurs homologues des autres pays arabes et musulmans dans les Etats membres de l'UE un plan d'action en vue de prévenir les récidives de ce genre.
"Fitna" a provoqué une réaction courroucée de la part des adeptes de l'Islam du monde entier.
L'Union européenne, l'Organisation de la Conférence islamique et la Ligue arabe ont adopté des déclarations condamnant le film pour la haine religieuse et la discrimination des musulmans.
