"Cette suprématie de l'ONU est particulièrement nécessaire à un moment où nous traversons une crise du consensus international", a affirmé vendredi le souverain pontife devant l'Assemblée générale des Nations unies. Aujourd'hui, ce consensus dépend de plus en plus des décisions prises par une poignée de nations, tandis que le règlement des problèmes pressants nécessite l'intervention collective de toute la communauté mondiale, a-t-il ajouté.
Le pape a rappelé que les Nations unies se devaient d'assurer le respect des droits et des libertés dans les pays dont les gouvernements n'étaient pas en mesure de les garantir à leurs citoyens.
"Si des Etats se révèlent incapables d'assurer ces valeurs universelles, la communauté internationale doit intervenir en application des normes juridiques et des autres dispositions du droit international consacrées par la Charte de l'ONU", a souligné Benoît XVI.
Dans son discours à l'ONU, le pape a mis l'accent sur l'importance d'un respect absolu des principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, document fondamental dont le 60e anniversaire est célébré cette année.
Le siège de l'ONU est le premier endroit où le souverain pontife s'est rendu lors de sa visite de trois jours à New York. Benoît XVI est le troisième chef de l'Eglise catholique romaine à s'adresser au monde du haut de la tribune des Nations unies où le Vatican est représenté par son ambassadeur.
