Nucléaire: négociations Iran-AIEA à Téhéran

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Le directeur général adjoint de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Olli Heinonen, en visite en Iran depuis lundi matin, a entamé des négociations à huis clos au siège de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) à Téhéran.
TEHERAN, 21 avril - RIA Novosti. Le directeur général adjoint de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Olli Heinonen, en visite en Iran depuis lundi matin, a entamé des négociations à huis clos au siège de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) à Téhéran.

Les négociations de deux jours devraient porter sur les recherches des atomistes iraniens Toutefois, les officiels iraniens affirment que les discussions seront consacrées uniquement à la coopération Iran-AIEA.

La délégation iranienne comprend le chef des négociateurs iraniens et secrétaire adjoint du Conseil suprême de la sécurité nationale, Javad Vaïdi, le vice-directeur de l'OIEA Mohammad Saïdi, le représentant permanent de l'Iran auprès de l'AIEA Ali Asghar Soltanie et des diplomates iraniens.

En mars dernier, le directeur général de l'AIEA Mohammed el-Baradei a présenté un rapport sur le dossier nucléaire iranien évoquant des "progrès substantiels" dans la coopération de Téhéran avec l'AIEA. Toutefois, il a estimé que Téhéran n'avait pas encore levé les doutes quant aux aspects militaires de son programme nucléaire. Selon les experts, il s'agit notamment de la conversion de dioxyde d'uranium (Green Salt Project), des essais d'explosifs et de la création d'une ogive nucléaire capable de pénétrer dans les couches denses de l'atmosphère. Les services secrets des États-Unis et de leurs alliés avaient fourni des informations sur ces projets à l'AIEA. Téhéran a rejeté les accusations de l'Occident insistant sur le caractère pacifique de ses activités nucléaires.

Ces trois dernières années, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies a adopté trois résolutions sur l'Iran à l'initiative des Six médiateurs internationaux (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies - la Russie, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Chine plus l'Allemagne). Ces résolutions 1737 (décembre 2006), 1747 (mars 2007) et 1803 (mars 2008), prévoyant des sanctions contre l'Iran, ont été adoptées en réponse au refus de Téhéran d'arrêter l'enrichissement d'uranium et de renoncer à son programme balistique. Téhéran a refusé de se plier aux exigences de ces documents, les qualifiant d'illégitimes.

La résolution 1803 durcit les sanctions économiques contre l'Iran en réponse à son refus de se plier aux exigences des deux résolutions précédentes. Elle propose notamment d'interdire aux concepteurs du programme nucléaire iranien de sortir du pays, de geler les comptes de plusieurs sociétés et banques iraniennes et d'inspecter les cargaisons à destination et en provenance d'Iran.

Le 8 avril, à l'occasion de la Journée nationale de la technologie nucléaire, le président Mahmoud Ahmadinejad a annoncé le lancement des tests sur des centrifugeuses de nouvelle génération, capables d'enrichir de l'uranium cinq fois plus vite, à l'usine de Natanz (province d'Ispahan) qui compte désormais 3.000 centrifugeuses. M.Ahmadinejad a également annoncé le début de l'installation de 6.000 autres centrifugeuses à Natanz.

Le 11 avril, l'agence iranienne IRNA a rapporté que trois nouvelles cascades composées chacune de 164 centrifugeuses avaient été mises en exploitation à Natanz, en se référant à des sources informées.

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