"Il existe un problème relatif au calendrier du retrait des troupes étrangères que la plupart des Irakiens considèrent comme des troupes d'occupation", a déclaré M. Lavrov lors de la conférence internationale sur l'Irak à Koweït City.
"Il n'est pas question de retrait dans l'immédiat", a-t-il observé ajoutant que "pour l'instant, les conditions ad hoc ne sont pas réunies".
"Pour le moment, les structures militaires irakiennes ne sont pas prêtes à endosser la responsabilité de la sécurité du pays et à combattre efficacement les groupes terroristes", a poursuivi le ministre.
"Dans le même temps, le remplacement du mandat de la Force multinationale, qui expire à la fin de l'année en cours, par un accord bilatéral sur la présence de troupes étrangères en Irak ne signifiera qu'un simple changement d'étiquette et n'éclaircira pas la question de la durée de cette présence. Il est peu probable que cela puisse aider à changer radicalement la situation", a indiqué M. Lavrov dont la déclaration est publiée sur le site du ministère russe des Affaires étrangères.
Selon lui, le mécanisme d'accompagnement multilatéral du processus de règlement irakien a besoin d'être peaufiné.
"Il est nécessaire d'optimiser le travail notamment en matière de contrôle des décisions adoptées au niveau ministériel", a-t-il ajouté.
Nous nous félicitons des succès enregistrés en matière de sécurité dont font état les responsables de l'Irak et de la force multinationale, a rappelé M. Lavrov regrettant que les changements positifs ne soient pas encore irréversibles.
Moscou s'en tient fermement à la position selon laquelle le règlement des multiples problèmes auxquels est confronté l'Irak, notamment en matière de sécurité, passe par le large dialogue interirakien et des compromis mutuellement acceptables, a affirmé le chef de la diplomatie russe.
"L'entente et la réconciliation nationales impliquent des efforts pratiques. Ceci est d'autant plus important face aux futures épreuves, dont la définition du statut de Kirkuk et les élections locales en Irak", a souligné le chef de la diplomatie russe.
