Antérieurement, le vice-premier ministre russe Sergueï Ivanov avait déclaré que l'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance se solderait par une rupture des liens entre les complexes militaro-industriels russe et ukrainien, ainsi que par l'introduction, sur requête de l'OTAN, du régime des visas entre la Russie et l'Ukraine.
"Les relations qui se développent entre l'Ukraine et l'OTAN ne sont dirigées contre personne. L'Alliance tient à ses rapports d'amitié et de partenariat avec la Russie. Et rien de ce qui a été fait et de ce qui est fait à ce jour par l'OTAN ne peut être considéré comme dirigé contre la Russie. Je ne vois pas de rapport direct entre la politique extérieure de l'Ukraine et les questions liées à son intégration européenne, d'une part, et les problèmes des visas, de l'autre. Il se peut que cette question doive être élucidée avec l'Union européenne (UE)", a indiqué M. de Hoop Scheffer dans une conférence de presse conjointe avec le président ukrainien Viktor Iouchtchenko.
L'Ukraine, ancienne république soviétique, s'est fixé comme objectif stratégique d'intégrer l'Alliance atlantique, mais s'est vu refuser l'inclusion au Plan d'action pour l'adhésion (MAP) lors du sommet de Bucarest en avril 2008. L'examen de cette question, qui suscite de nombreuses réticences à Moscou et a contribué à la dégradation des relations bilatérales, a été reporté à décembre prochain. Selon les sondages sociologiques d'avril dernier, plus de la moitié des Ukrainiens sont hostiles à l'adhésion du pays à l'OTAN, et un tiers seulement de la population y est favorable.
