"Les deux Etats doivent échanger des ambassadeurs et établir des relations diplomatiques sur un pied d'égalité. Par ailleurs, il est nécessaire de délimiter la frontière entre le Liban et la Syrie", a déclaré Mme Rice devant les journalistes à l'issue de son entretien avec président libanais Michel Sleimane.
Arrivée lundi à Beyrouth en visite surprise, la chef de la diplomatie américaine a indiqué que les Etats-Unis "souhaitaient que le Liban ait de bons rapports avec tous ses voisins, et que ces rapports reposent sur l'égalité en droits des parties, ainsi que sur le respect de la souveraineté du Liban et du peuple libanais".
Jusqu'à tout dernièrement, la Syrie considérait le Liban comme une partie de son territoire, annexée sous mandat colonial français. En mai 1991, le Liban et la Syrie ont signé un Traité de fraternité, de coopération et de coordination établissant un rapport étroit entre la politique intérieure et extérieure de Beyrouth et de Damas. Après le retrait au printemps 2005 des troupes syriennes du territoire libanais et l'arrivée au pouvoir au Liban de la coalition pro-occidentale, les relations entre Beyrouth et Damas se sont détériorées.
A l'issue du dialogue de réconciliation en mai dernier à Doha (Qatar) entre la majorité libanaise au pouvoir et l'opposition, épaulée par Damas, un accord de sortie de la crise a été signé, stipulant la mise en place au Liban d'un gouvernement d'union nationale où l'opposition aurait une minorité de blocage.
Selon les experts, avec l'arrivée au pouvoir à Beyrouth d'un gouvernement ami de la Syrie, l'établissement de relations diplomatiques entre le Liban et la Syrie devient possible.
