"La Turquie estime qu'il faut abandonner les objections d'ordre politique", a-t-il affirmé lors d'un entretien avec les journalistes à l'issue d'une conférence interétatique sur l'intégration de la Turquie à l'UE. La conférence a donné le feu vert aux négociations sur les nouveaux chapitres du dossier d'intégration: le droit des sociétés et le droit à la propriété intellectuelle.
Selon M. Babacan, ce sont précisément les considérations politiques qui ont amené l'Union européenne à geler les négociations sur huit des 35 chapitres du dossier en décembre 2006.
L'Union européenne a alors motivé sa décision par le refus d'Ankara de reconnaître la République de Chypre (membre de l'Union) et de lui ouvrir ses ports maritimes et aériens.
La position de la France constitue le principal obstacle à l'intégration européenne d'Ankara. Paris s'oppose à l'entrée de la Turquie dans l'UE et lui propose le statut de partenaire privilégié.
En 1999, la Turquie a été désignée pays candidat à l'Union européenne. D'après les experts, son adhésion de plein droit pourraient demander 10 à 15 ans.