Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères Witold Waszczykowski a déclaré mardi que les Etats-Unis négociaient avec la Lituanie la possibilité de déployer sur son territoire des éléments du système ABM au cas où les négociations avec la Pologne - qui réclame une aide américaine considérable à la modernisation de son armée - seraient un échec. Le même jour, le département d'Etat américain a fait savoir que l'accord sur le déploiement de missiles intercepteurs serait bientôt signé avec la Pologne et que la candidature d'autres pays n'étaient même pas envisagée.
L'information rendue publique par la diplomatie polonaise a été également démentie mercredi par le ministère lituanien des Affaires étrangères. Or, M. Waszczykowski a réaffirmé le même jour que Varsovie était au courant des consultations entre les Etats-Unis et la Lituanie et les considérait comme un moyen de "faire pression" sur la Pologne.
"Cette position de Varsovie tient à son désir de faire échouer toutes négociations de ce genre et d'éliminer ainsi une alternative possible à la Pologne comme le seul pays susceptible d'accueillir le bouclier antimissile américain", a affirmé M. Konovalov dans une interview à RIA Novosti.
"Affirmant qu'ils pourraient trouver une solution de remplacement à la Pologne, les Américains cherchent à la rendre plus accommodante et à lui montrer qu'elle n'est pas la seule à pouvoir accueillir le système ABM. Et c'est d'ailleurs vrai, car du point de vue de l'interception d'un missile iranien, la différence entre la Pologne et la Lituanie est absolument nulle", a souligné l'expert.
Selon lui, la Lituanie affirme qu'elle ne mène pas de négociations avec les Etats-Unis, mais rappelle toutefois qu'elle est prête à offrir son territoire pour le déploiement d'une composante européenne du système ABM américain, voire à étudier les possibilités d'implantation d'un système antimissile mondial.
