Annexion de territoires géorgiens par la Russie: démenti de Moscou

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Les déclarations de Tbilissi sur l'annexion de territoires géorgiens par Moscou ne correspondent pas à la réalité et constituent une substitution de notions, a fait savoir vendredi aux journalistes le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
KHANTY-MANSIISK, 27 juin - RIA Novosti. Les déclarations de Tbilissi sur l'annexion de territoires géorgiens par Moscou ne correspondent pas à la réalité et constituent une substitution de notions, a fait savoir vendredi aux journalistes le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Le 18 juin dernier, la ministre géorgienne des Affaires étrangères Eka Tkechelachvili a affirmé au siège de l'OTAN à Bruxelles que la Géorgie réclamait l'aide des puissances occidentales pour empêcher la Russie d'annexer le territoire abkhaze.

"Quant aux multiples déclarations antirusses de Tbilissi, selon lesquelles Moscou cherche à annexer des territoires géorgiens et constitue de ce fait une partie au conflit, elles traduisent la tendance à substituer une notion à une autre", a constaté M. Lavrov.

"L'essentiel ne consiste pas dans le fait que la Grande Russie s'acharne sur la petite Géorgie, mais dans le fait que la grande Géorgie n'arrive pas à s'entendre avec les petites Abkhazie et Ossétie du sud", estime le ministre.

L'Abkhazie, partie intégrante de la Géorgie, a proclamé son indépendance à la chute de l'URSS. Les troupes géorgiennes sont entrées dans la région en août 1992, mais se sont heurtées à une résistance armée.

Les affrontements, à la suite desquels la Géorgie a perdu le contrôle de l'Abkhazie, se sont achevés le 30 août 1993. L'Abkhazie tente depuis d'obtenir la reconnaissance de son indépendance au niveau international. Tbilissi considère l'Abkhazie comme une partie intégrante de la Géorgie et lui propose une large autonomie. La paix dans la zone du conflit abkhazo-géorgien est maintenue par la Force collective de la CEI (Communauté des Etas indépendants) composée de militaires russes. Les négociations sur le règlement du conflit ont été interrompues en 2006.

Au cours de la période soviétique, l'Ossétie du Sud avait le statut de région autonome au sein de la Géorgie. Le premier président géorgien Zviad Gamsakhourdia a supprimé son autonomie. Indignée par cette démarche, les autorités sud-ossètes ont organisé une riposte armée contre la Géorgie. A la suite des hostilités, qui ont duré jusqu'à 1992, Tbilissi a perdu le contrôle de la région. L'Ossétie du Sud cherche depuis à se faire reconnaître par la communauté internationale, mais la Géorgie la considère comme une partie constitutive de son territoire. La paix dans la zone du conflit est maintenue par un contingent mixte composé de trois bataillons (russe, géorgien et nord-ossète) forts de 500 hommes chacun.

L'organe chargé de régler le conflit - la Commission mixte de contrôle - est coprésidé par la Russie, la Géorgie, l'Ossétie du Nord et l'Ossétie du Sud. Depuis quelque temps, les autorités géorgiennes remettent en cause le format de la commission, les autres parties aux négociations n'étant pas d'accord avec cette position de Tbilissi.

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