"J'ai dit que j'étais profondément préoccupé par la situation du peuple géorgien", a indiqué M.Obama avant d'appeler à un cessez le feu immédiat. "La Russie doit arrêter ses bombardements, mettre fin aux vols d'avions russes dans l'espace aérien géorgien et retirer ses troupes de la Géorgie", est-il indiqué dans sa déclaration.
M.Obama a appelé à remplacer les soldats de la paix russes déployés en Ossétie du Sud et en Abkhazie, l'autre république autoproclamée sur le territoire géorgien, par un "médiateur neutre".
"La situation actuelle en Géorgie implique le déploiement de forces de maintien de la paix internationales en en Ossétie du Sud et en Abkhazie. L'escalade du conflit armé s'explique en partie par l'absence d'un contingent de paix neutre et efficace mandaté par l'ONU. La Russie ne peut pas jouer un rôle constructif dans le maintien de la paix", a déclaré M.Obama.
"Il est clair que la situation est désastreuse. La Russie poursuit son agression contre la Géorgie et porte des frappes loin de la région géorgienne d'Ossétie du Sud", a, pour sa part dit John McCain. "La tension et les hostilités osséto-géorgiennes ne peuvent pas justifier les troupes russes qui ont traversé une frontière d'État universellement reconnue. J'appelle le gouvernement russe à retirer les troupes du territoire géorgien", a souligné le candidat à la présidence américaine.
M.McCain a appuyé la proposition des présidents polonais, estonien, letton et lituanien de créer une autre force de maintien de la paix dans la zone du conflit.
La Géorgie a lancé une offensive contre Tskhinvali, la capitale sud-ossète, dans la nuit du 7 au 8 août, utilisant notamment des lance-roquettes multiples Grad. La ville de Tskhinvali est détruite et beaucoup de villages ossètes sont fortement endommagés. 34.000 réfugiés ont quitté l'Ossétie du Sud. Les autorités sud-ossètes font état de 2.000 victimes civiles et le ministère russe de la Défense a annoncé la mort de 12 morts et de plus de 150 blessés parmi les soldats de la paix russes.
Moscou considère les actions géorgiennes en Ossétie du Sud comme un génocide et promet d'aider la république autoproclamée. Conformément aux ententes internationales, y compris à l'accord de 1999, la Russie doit protéger une partie en conflit si l'autre partie viole l'accord de cessez-le-feu, indiquent les autorités russes. Les militaires russes démentent catégoriquement les informations sur les frappes russes portées contre des villages géorgiens et des civils.
