MOSCOU ENTEND STOPPER LA DEGRADATION DE LA SITUATION DANS LA BANDE DE GAZA

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Tôt le matin de samedi deux avions du ministère des Situations d’urgence de Russie ont atterri à Moscou. Ils ont transporté 178 personnes, ayant quitté la bande de Gaza, dont la plupart sont des citoyens de Russie et les autres — des ressortissants de Moldavie, d’Ukraine et du Kazakhstan. Ce sont principalement des femmes et des enfants, résidant en Palestine. La direction de Russie a décidé leur évacuation à cause de l’escalade de la violence et de la menace d’une catastrophe humanitaire dans ce territoire.
Aidant ses citoyens, Moscou est décidée à la fois à faire appel à tous ses contacts au Proche-Orient pour arrêter la dégradation de la situation dans la région du conflit, opposant le mouvement islamique HAMAS à Israël. C’est ainsi que l’émissaire spécial du président russe pour le Proche-Orient, le vice-ministre des AE Alexandre Saltanov a formulé les objectifs du voyage qu’il entame dimanche dans cette région agitée. Le diplomate a l’intention de négocier en Jordanie, Syrie, Israël et dans les territoires palestiniens. Et ce n’est qu’une partie des efforts diplomatiques de Moscou, visant à faire renouer avec le processus de paix au Proche-Orient. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a ébauché ces jours-ci tout le spectre des démarches à prendre.

Nous sommes convaincus que la ligne sur le dialogue direct entre Israël et les Palestiniens dans le contexte de sortie vers un règlement global, engageant la Syrie et le Liban, n’a absolument pas d’alternative. A présent avec la Ligue Arabe, les pays européens, avec les membres du CS de l’ONU nous recherchons activement une solution qui mettra fin à cette explosion de la violence. Et là, la première démarche, absolument indispensable, est l’arrêt des hostilités par toutes les parties prenantes du conflit. Il faut, bien entendu, cesser des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza contre Israël, qui ont fait plusieurs victimes civiles, et en même temps Israël doit arrêter ses opérations militaires lesquelles, malgré leur caractère de précision, font tout de même énormément de tués.
La position de la Russie est univoque – arrêter immédiatement l’effusion de sang sans aucune condition préalable. Il faut, d’abord, stopper la violence, refroidir des têtes chaudes avant de se mettre à la table des pourparlers. Il importe avant tout de retourner à l’état d’accalmie dans la région, estime-t-on à Moscou. Car, chacune des parties a sa part de responsabilité pour ce qui se passe. Et présenter les uns plus coupables que les autres, comme on s’efforce de le faire à Washington, est infructueux.
Les racines d’une telle approche plongent dans le refus des Etats-Unis de reconnaitre le HAMAS comme une force politique influente en Palestine. Cette position a pour une large part provoqué l’effusion de sang en cours. Faisant valoir son droit souverain à assurer sa sécurité, Israël fait usage d’un recours disproportionné à la force. Si ce n’est le soutien moral de la part de Washington, les événements auraient suivi un autre scénario. En tout cas, la division palestinienne intérieure n’aurait pas été aussi profonde. Et, donc, le conflit présent entre le HAMAS et Israël aurait pu être évité.
La communauté mondiale aura à accomplir une tâche difficile de faire revenir le calme au Proche-Orient. La diplomatie russe est décidée à jouer un rôle important à cet effet.
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