Selon la source, en prévision de la rencontre d'un groupe de coordination de l'UE le 9 janvier, la présidence tchèque et la Commission européenne veulent obtenir de Moscou et Kiev les détails des contrats qui les unissent, "afin que les parties arrêtent de se rejeter mutuellement la faute".
Dans un communiqué mardi, Prague et la CRE ont qualifié de "complètement inacceptable" la réduction des fournitures de gaz russe par le territoire ukrainien en direction de certains pays membres de l'Union.
La présidence tchèque a exigé de rétablir "immédiatement" les livraisons de gaz, exhortant les deux parties à reprendre leurs contacts. Prague a d'autre part annoncé ses plans d'intensifier les négociations avec les deux parties afin que celles-ci parviennent rapidement à un accord.
Mardi, on a appris la suspension des fournitures de gaz russe transitant par l'Ukraine vers la Bulgarie, la Turquie, la Grèce et la Macédoine. Ankara a annoncé que la Russie avait augmenté ses livraisons par le gazoduc Blue Stream passant sous la mer Noire. L'Autriche de son côté fait savoir ne pas recevoir que 10% des quantités nécessaires, les 90% restant de ses besoins étant couverts par les réserves accumulés dans les entrepôts souterrains sur son territoire.
Les fournitures de gaz russe à la Croatie ont également été suspendues, a annoncé la société gazière nationale PLINACRO.
Suite aux prélèvements illicites de gaz effectués par l'Ukraine, les consommateurs européens n'ont pas obtenu 65,3 millions de mètres cubes de combustible bleu du 1er au 4 janvier, a annoncé Gazprom. La Russie a exigé de l'Ukraine de compenser ce montant par ses propres réserves.
