La communauté mondiale soutient l’initiative du Caire de régler le conflit autour de la bande de Gaza

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Les principaux acteurs au Proche-Orient et le Quartette des médiateurs : Russie, Etats-Unis, ONU et UE soutiennent le plan du président égyptien Hosni Moubarak de règlement du conflit autour de la bande de Gaza. Moubarak a confirmé son talent de rechercher une issue à des situations les plus complexes dans les rapports arabo-israéliens, estime Alexandre Vatoutine.
L’initiative est qualifiée dans les milieux diplomatiques de plan Moubarak-Sarkozy mais c’est le mérite du leader égyptien ayant exhorté dès le début du conflit le Hamas et Israël à mettre fin à la violence et à engager les pourparlers ne fut-ce que par le biais des médiateurs. Certes, le président de France a joué lui aussi un rôle important ayant procédé à la diplomatie de la navette ce qui a contraint Israël à accepter les contacts avec le Hamas.
Les représentants des Palestiniens et des Israéliens se réunissent aujourd’hui aux pourparlers techniques au Caire. Selon le représentant égyptien à l’ONU Magued Abdelaziz, les parties envisagent l’éventuelle réconciliation. C’est déjà un succès dans la situation qui s’est créée.
Il est possible que la confrontation débouche sur un conflit régional d’envergure. Le Hamas bénéficie du soutien d’un grand nombre de Palestiniens. Ce groupe considéré comme terroriste n’est pas homogène. Il a des alliés dans le monde arabe, par exemple le Hezbollah libanais. Les leaders du Hezbollah se montrent prêts à s’ingérer dans le conflit et ont déjà lancé plusieurs missiles contre le Nord d’Israël. L’opération armée précédente d’Israël réalisée en 2006 sous prétexte d’écraser les terroristes du Hezbollah ne s’étant pas avérée payante, il est clair que la violence conduit la région dans une impasse.
Les efforts diplomatiques de la Russie ont joué un rôle important. Le représentant spécial du président de Russie Alexandre Saltanov a visité ces jours Damas, Jérusalem et Ramallah. Il a exhorté, en s’entretenant avec le leader du Hamas Haled Mashaal, les radicaux à assumer la responsabilité de l’avenir des habitants de Gaza. La réunion au Caire est donc le résultat des efforts concertés de la communauté mondiale. Moscou se prononce pour mettre à profit le potentiel diplomatique des Etats-Unis. Au micro l’orientaliste Irina Zviaguelskaïa :
- En ce qui concerne l’administration d’Obama, il convient de noter que le Proche-Orient y lie de grands espoirs tandis que l’administration Bush a suscité les tendances anti-américaines nettes. Le Proche-Orient espère qu’Obama choisira une autre ligne de conduite. Il est en train de recruter les professionnels et concentrera sans aucun doute son attention sur le Proche-Orient. Sa politique doit être moins idéologisée et plus pragmatique.
Pour le moment la violence continue. Le nombre de victimes parmi les Palestiniens a dépassé 700 personnes. Les enfants constituent un tiers des victimes. C’est un prix trop cher des efforts entrepris, comme on prétend, pour rétablir l’ordre.
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