MOSCOU, RIA Novosti
Vedomosti
La Russie se dotera de 34 chasseurs MiG-29 destinés à l'Algérie
Une source au ministère russe de la Défense a annoncé que le ministère avait signé il y a quelques jours un contrat de plus de 20 milliards de roubles (706 millions de dollars) avec le constructeur aérien MiG portant sur la livraison aux forces aériennes russes de 28 chasseurs MiG-29 SMT renvoyés par l'Algérie, lit-on mardi dans le quotidien Vedomosti.
Cette information a été confirmée par un responsable d'une compagnie impliquée dans la production de ces appareils. Il a ajouté que la question de l'achat des six avions d'entraînement et de combat MiG-29 UBT également construits dans le cadre du contrat avec l'Algérie, annulé au début de l'année dernière serait bientôt réglée. Les représentants du constructeur MiG se sont abstenus de tout commentaire.
Le contrat de livraison de 34 MiG-29 pour 1,28 milliards de dollars avait été signé en 2006, mais la partie algérienne l'a résilié au début de 2008 sous prétexte que les avions présentaient des déficiences techniques et étaient dotés d'équipements obsolètes. 15 chasseurs déjà livrés ont été renvoyés en Russie. Les tests effectués par la partie russe ont cependant prouvé les hautes performances des appareils, c'est pourquoi le commandant en chef de l'Armée de l'air russe Anatoli Zeline avait évoqué l'achat éventuel de ces avions.
L'annulation du contrat avec l'Algérie a non seulement porté un coup aux exportations russes d'armement, mais a aussi creusé un trou dans les finances du constructeur russe (sa dette a atteint 40 milliards de roubles - 1 412 millions USD - en 2008) et de ses fournisseurs, a indiqué un responsable d'une entreprise partenaire de MiG. Ainsi, la dette de MiG envers l'usine Tchernychev, producteur des moteurs, se chiffre à 3 milliards de roubles (105 873 millions USD), et les fournisseurs des missiles n'ont pas reçu plus de 80 millions de dollars pour l'armement déjà livré, a-t-il ajouté.
L'année dernière, MiG a été une des premières entreprises stratégiques auxquelles le gouvernement avait promis son soutien anticrise et a donc bénéficié de ce contrat avec les forces aériennes. Le paradoxe réside dans le fait que grâce à cette commande, l'Armée de l'air russe recevra pour la première fois depuis 15 ans des avions modernes, dont les qualités dépassent celles de tous les chasseurs actuellement en service, a fait remarquer Konstantin Makienko, expert du Centre d'analyse des stratégies et des technologies.
RBC Daily
Chômage en Russie: les chiffres officiels sont loin de la réalité
D'après un sondage réalisé par le centre sociologique FOM (Fonds Opinion Publique), le taux de chômage en Russie se chiffre environ à 7%, le nombre de chômeurs officiellement recensés ne dépassant pas 1%, lit-on mardi dans le quotidien RBC Daily.
Les experts estiment que le pays pourrait connaître une vague de protestations sociales quand le chômage atteindra 8-10%.
Le sondage a été effectué par le FOM la dernière semaine de décembre sur un panel de 3.000 personnes âgées de plus de 18 ans, originaires de 203 villes et localités dans 63 régions de la Russie.
Les données des sociologues correspondent à peu près aux statistiques officielles. Le bilan du monitorage du marché du travail en décembre 2008 publié par le ministère de la Santé et du Développement social, indique que le nombre de chômeurs enregistrés se chiffre à 1,4% de la population.
Le problème réside dans le fait que les autorités sont incapables de dénombrer les chômeurs non recensés et les salariés au chômage technique. "Notre sondage a montré que plus de 6% de Russes n'ont actuellement pas de travail et ne sont pas officiellement enregistrés comme demandeurs d'emploi", estime l'analyste en chef du FOM Piotr Bavine. De plus, l'étude a révélé qu'environ 0,5% de Russes étaient en congé forcé non rémunéré.
Selon les données du Rosstat (Service fédéral des statistiques), le nombre de la population active atteint plus de 76 millions de personnes, c'est-à-dire que 6 millions de Russes aptes au travail pourraient aujourd'hui être sans emploi. "Convertir le pourcentage en chiffres absolus de chômeurs ne refléterait pas la réalité exacte", souligne Piotr Bavine.
Membre du conseil d'administration de l'Institut de développement contemporain, Evgueni Gontmakher indique que le seuil dangereux, capable d'entraîner des protestations sociales est estimé aux Etats-Unis à 8-10%. "Toutefois, le parti au pouvoir espagnol est parvenu à gagner les élections malgré un taux de chômage de 20%", ajoute-t-il.
Ces articles sont tirés de la presse et n'ont rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
