Russie-APCE: la discussion ou la rupture? (Kommersant)

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MOSCOU, 26 janvier - RIA Novosti. Les conséquences de la guerre en Géorgie en août 2008 seront le sujet essentiel de la session d'hiver de l'APCE, qui s'ouvre aujourd'hui à Strasbourg, lit-on lundi dans le quotidien Kommersant.

Il est probable que la première journée de la session soulève déjà la question de l'annulation du droit de vote de Moscou: cette sanction est exigée par un groupe de délégués de l'assemblée contre la Russie à cause de ses actions dans le Caucase.

L'adhésion de la Russie à l'APCE en 1996 aurait dû renforcer les principes démocratiques et judiciaires dans le pays. La participation de Moscou s'est cependant soldée par une opposition interminable avec l'Europe. Les raisons ont été nombreuses: la guerre en Tchétchénie, la peine capitale, qui n'est pas toujours abolie en Russie, ou le refus de ratifier les 4e et 13e protocoles de la Convention européenne des droits de l'homme.

Le Conseil de l'Europe et son assemblé ont eux aussi beaucoup changé depuis la guerre froide. Si à l'époque de la confrontation des deux systèmes, ses participants avaient professé les mêmes idéaux, l'adhésion des pays de l'Europe centrale et orientale, ainsi que de la Russie, de l'Ukraine, de la Moldavie, de l'Azerbaïdjan, de la Géorgie et de l'Arménie a rendu cet attachement aux valeurs communes beaucoup moins évident. Et c'est exactement ce qui entrave la compréhension mutuelle.

L'idée de la confrontation avec le monde environnant a jusqu'à présent avantagé les cercles dirigeants russes en matière de politique intérieure. Juste après la guerre en Géorgie, la Russie a menacé de quitter le Conseil de l'Europe si on tentait de revoir son statut ou son droit de vote. Il n'en a rien été car la plupart des délégués de l'APCE n'ont pas voulu prendre le risque d'un conflit avec Moscou. Qui plus est, l'arrêt des cotisations russes à l'entretien du Conseil de l'Europe et de ses organes aurait pu frapper considérablement le budget de l'organisation. Une rupture ou une suspension des relations entre la Russie et le Conseil de l'Europe sont en fait beaucoup plus réelles aujourd'hui qu'il y a, par exemple, 5 ans.

Le statut de membre de l'APCE de la Russie commence à sembler inutile dans ces conditions aux yeux de nombreux politiques européens. Et nombre de leurs collègues russes sont du même avis. Pourtant, la poursuite des discussions incessantes, qui se soldent par des résolutions vagues, semble pour le moment beaucoup plus probable qu'une rupture définitive.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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