Selon M.Sargsian, le problème majeur y est le droit du peuple du Haut-Karabakh à l'autodétermination et si ce problème est réglé, tous les autres seront faciles à résoudre.
Le conflit du Haut-Karabakh a éclaté en février 1988, lorsque cette région autonome, peuplée principalement d'Arméniens, a annoncé son intention de se séparer de l'Azerbaïdjan dont elle faisait partie. En septembre 1991, les autorités régionales ont proclamé la création de la République du Haut-Karabakh avec comme capitale Stepanakert. En réponse, Bakou a annulé l'autonomie de la région, ce qui a provoqué des hostilités entre l'armée azerbaïdjanaise et les formations arméniennes du Haut-Karabakh soutenues par Erevan et par la diaspora arménienne du monde entier. Le conflit a duré jusqu'à l'entrée en vigueur d'un armistice entre les belligérants, le 12 mai 1994. L'Azerbaïdjan a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et de sept districts adjacents à la région sécessionniste.
Les négociations sur le règlement pacifique du conflit sont menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE coprésidé par les Etats-Unis, la France et la Russie.
En mars 2008, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté une résolution qui ne reconnaissait pas la République du Haut-Karabakh et exigeait le retrait immédiat des forces arméniennes "des territoires occupés de l'Azerbaïdjan, tout en confirmant le droit de l'Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh et les territoires attenants. Cette résolution a été adoptée par 39 voix "pour", 7 "contre" et 100 abstentions. La Russie, les Etats-Unis et la France, coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE pour le Haut-Karabakh, ont voté "contre".