Normalisation Arménie-Turquie: Ankara tient Moscou au courant

S'abonner
ANKARA, 1er septembre - RIA Novosti. Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a informé mardi par téléphone son homologue russe Sergueï Lavrov du processus de normalisation des relations turco-arméniennes, rapportent des sources diplomatiques à Ankara.

M.Davutoglu s'est aussi prononcé pour l'intensification des efforts en vue de régler le long conflit du Haut-Karabakh, ce qui contribuerait à l'établissement d'une paix solide et de la stabilité dans le Caucase, indiquent les sources.

Le conflit du Haut-Karabakh a éclaté en février 1988, lorsque cette région autonome principalement peuplée d'Arméniens a annoncé son intention de se séparer de l'Azerbaïdjan. En septembre 1991, les autorités régionales ont proclamé la création de la République du Haut-Karabakh avec Stepanakert pour capitale. En réponse, Bakou a aboli l'autonomie de la région, déclenchant des hostilités entre l'armée azerbaïdjanaise et les formations arméniennes du Haut-Karabakh soutenues par Erevan et par la diaspora arménienne. Le conflit s'est poursuivi jusqu'à l'entrée en vigueur d'une trêve entre les belligérants le 12 mai 1994. L'Azerbaïdjan a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et de sept districts adjacents à la région sécessionniste.

Des négociations sur le règlement pacifique du conflit sont menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) coprésidé par les Etats-Unis, la France et la Russie.

La Turquie lie la normalisation des relations avec l'Arménie au règlement au Haut-Karabakh.

Le ministère turc des Affaires étrangères a annoncé lundi soir que lors des négociations menées avec la médiation de la Suisse, l'Arménie et la Turquie avaient convenu d'entamer "des consultations politiques internes" concernant la signature du "Protocole sur l'établissement des relations diplomatiques" et du "Protocole sur le développement des relations bilatérales".

Ankara n'entretient pas de relations diplomatiques avec Erevan depuis l'indépendance de l'Arménie en 1991 en raison des divergences sur la question des massacres d'Arméniens survenus dans l'Empire ottoman entre 1915 et 1917, et la frontière entre ces deux Etats reste fermée depuis 1993.

Les massacres et déportations d'Arméniens entre 1915 et 1917 ont fait plus de 1,5 million de morts selon les Arméniens, 300.000 à 500.000 selon la Turquie, qui récuse la notion de génocide, reconnue notamment par la France, le Canada et le Parlement européen.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала