L’ASSEMBLEE GENERALE DE L’ONU : LE TEMPS DE RAMASSER LES PIERRES

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Les leaders mondiaux sont en quête de points de coïncidence, concluent les experts en se fondant sur les allocutions des chefs d’Etat à la 64ème session de l’Assemblée générale de l’ONU. Au lieu d’échanger d’accusations, les leaders des grandes puissances ont envisagé les facteurs qui pourraient les unir et, pour reprendre l’expression de certains orateurs – contribuer à rendre le monde meilleur.
Il existe beaucoup de « pierres » qu’il faut ramasser pour poser le fondement de la coopération. Cela concerne, en particulier, le rôle de l’ONU et la refonte de cette institution. Selon Barack Obama, il n’est possible de régler les problèmes auxquels se heurte la communauté mondiale qu’en réunissant les efforts. L’ONU a été instituée à ces fins, a rappelé Obama. Dmitri Medvedev partage l’opinion de son homologue américain et se montre convaincu qu’il faut engager une réforme dans le nouveau contexte historique tout en maintenant inébranlables les clauses clés de la Charte de l’ONU.
La Russie estime important de consolider le potentiel de l’ONU. La réforme du CS est une composante substantielle de la refonte des Nations Unies. Il est temps de précipiter la recherche d’une formule de compromis d’élargissement du CS de l’ONU.
Le président français Nicolas Sarkozy a soutenu ses homologues ayant exhorté les pays membres de l’ONU à s’entendre sur sa réforme d’ici fin 2009. Les positions des leaders sur le désarmement coïncident. La Russie et les Etats-Unis entendent signer un nouvel accord d’ici fin 2009. D’autres pays, en premier lieu les puissances nucléaires, devraient y adhérer ensuite. Les délégués à l’Assemblée générale estiment à l’unanimité que chaque pays a le droit d’avoir sa conception de démocratie. Barack Obama a avoué que l’administration américaine précédente avait fait du zèle en exportant la démocratie vers d’autres pays. Au micro l’analyste Dmitri Badovski :
Obama a formulé en fait dans son allocution les positions défendues depuis longtemps par la Russie sur l’échiquier international. Il est inadmissible de mépriser les institutions internationales, l’ONU, les opinions de divers pays.
Le politologue Serguei Markov se montre moins optimiste. Bien qu’une approche commune se fraie la voie, les contradictions fondamentales subsistent.
Les pays doivent renoncer à l’égoïsme économique. C’est une tâche compliquée. De l’avis général, il faut avancer vers le désarmement nucléaire. Or, en réalité les armes nucléaires se disséminent sur la planète alors que la Russie et les Etats-Unis ne parviennent pas à s’entendre sur le problème géorgien, etc. L’absence de démarches concrètes entraîne le chaos. Une nouvelle course aux armements : cette fois conventionnelles a commencé. Les Etats-Unis profitent de leur leadership pour instituer leur hégémonie. Espérons que la situation évoluera autrement sous l’administration de Barack Obama qui ne fait que les premiers pas prudents pour renoncer à la politique de George Bush.
Quoi qu’il en soit, les parties sont en quête de points de coïncidence. La séance du CS de l’ONU au niveau des chefs d’Etat le confirme. La communauté internationale réunira les efforts dans la lutte contre la menace de la prolifération des ADM. Selon le Kremlin, la résolution du CS « ne doit pas envenimer les relations entre les Etats nucléaires et non nucléaires ».
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