DIMITRI MEDVEDEV : LES PEUPLES DOIVENT GARDER LA VERITE SUR LA GUERRE

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Les Russes et les Serbes ont combattu ensemble durant les années de la Seconde guerre mondiale, et aujourd’hui défendent en commun un regard honnête sur l’histoire.
Les Russes et les Serbes ont combattu ensemble durant les années de la Seconde guerre mondiale, et aujourd’hui défendent en commun un regard honnête sur l’histoire. C’est l’opinion que le président russe Dimitri Medvedev a exprimé, en prenant la parole dans la capitale de Serbie à l’occasion de la libération il y a 65 ans de Belgrade. Le chef de l’Etat russe est convaincu que les peuples doivent garder la vérité sur la guerre.
Surtout aujourd’hui quand de nombreuses tentatives sont entreprises de retourner l’histoire, de déformer l’essence même des événements de cette période-là et de présenter l’occupant comme des sauveteurs, les bourreaux – comme des patriotes, et les libérateurs — presque comme des occupants.
Prenant la parole dans la journée au parlement de Serbie, M. Medvedev a dit des mots de reconnaissance au peuple serbe :
De tout cœur, de la part de notre pays je veux remercier le peuple de Serbie pour son attitude responsable et noble envers l’histoire de la Seconde guerre mondiale. Il ne faut pas expliquer aux Serbes de quel côté était alors la vérité. Vous avez combattu courageusement contre le fascisme.
M. Medvedev a rappelé que tous les Etats en Europe n’ont pas lutté avec autant d’abnégation contre le nazisme que l’URSS et la Yougoslavie. Bien d’entre eux ont collaboré avec le régime hitlérien et renforcé son potentiel. Et c’est aussi la vérité qu’il ne faut pas oublier.
Je ne le dis pas pour ranimer des fantômes du passé. Il faut s’en souvenir, surtout cela concerne ceux qui s’efforcent de déformer l’histoire. Ces personnes là ont besoin, bien sûr, de la thèse sur une prétendue égale responsabilité de l’Allemagne hitlérienne et de l’Union Soviétique pour le déclenchement de cette guerre. Personne n’idéalise le régime stalinien, mais ce n’est pas l’URSS qui a déclenché la guerre, tout le monde honnête le sait.
L’un des plus importants enseignements de l’histoire dit : face à des menaces d’ampleur on doit conjuguer les efforts. C’est cela qui dicte l’initiative de la Russie en matière de sécurité européenne, a annoncé le président russe.
Nous avons à mettre en place un système contemporain efficace de sécurité européenne. Un système ne visant personne, mais consolidant nos pays, indépendamment des leur appartenance à des blocs, de l’idéologie. En fait nous proposons de donner forme juridique à des approches importantes, à des principes internationaux que nous tous partageons aujourd’hui. Le sens majeur de ces principes et du projet lui-même consiste en ce qu’on ne peut renforcer sa sécurité aux dépens de la sécurité des autres.
Le moment est venu de changer le climat international, est persuadé M. Medvedev. La Russie est prête à harmoniser ses rapports avec l’Amérique et l’OTAN.
Pour ce qui est du sujet aussi sensible pour les Serbes qu’est le sort du Kosovo, M. Medvedev a confirmé l’invariable position de la Russie :
Nous considérons inadmissible de profiter de l’absence de progrès aux pourparlers, comme c’était le cas du Kosovo, pour lancer des actions unilatérales, y compris reconnaître de nouveaux sujets du droit international. Seul le droit international doit servir de base au règlement du problème du Kosovo.

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